indignation à Nîmes après l’incendie des camions de la Banque Alimentaire

La perte pour l’association, qui vient en aide à 42 000 personnes, s’élève à près de 500 000 euros. La piste criminelle est en cours d’évaluation.

Giuseppe Pronesti n’arrive toujours pas à y croire. Le président de la Banque Alimentaire du Gard ne s’est pas limité à constater le drame : l’incendie des six camions frigorifiques de l’association dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 novembre à Nîmes. Ce jeudi, seules les carcasses de ces véhicules étaient visibles sur le parking où ils étaient garés.

“Un véhicule comme celui-là coûte 70 000 euros, si on additionne tous les camions incendiés, cela équivaut à 480 000 euros”, explique-t-il à BFMTV.

Lorsqu’il est rentré chez lui après avoir constaté les dégâts la nuit de l’incendie, il a déclaré avoir été submergé par l’émotion : « Je pleurais comme un bébé », dit-il. A la tristesse succède bientôt la mobilisation dont la Banque Alimentaire a immédiatement pu bénéficier : “Comme par magie, à 8 heures du matin, la solidarité a commencé.”

Une entreprise fait don d’un camion frigorifique

Les élus et les commerces de proximité sont très vite venus en aide à Joseph Pronesti et ses équipes. Pierre Sollier, grossiste alimentaire, n’a pas hésité à faire don d’un de ses camions frigorifiques : « Chacun a ses possibilités, pour moi elles ne sont pas géniales. Avoir un camion frigorifique de moins ne me rendra pas plus riche, mais le don me rend plus heureux », résume-t-il au micro.

Pour faire face à ces pertes et poursuivre sa mission de collecte alimentaire au profit de 42 000 personnes dans le département, la Banque Alimentaire du Gard a lancé un appel aux dons et une collecte en ligne est disponible.

La possibilité d’un incendie criminel est en cours d’évaluation, a indiqué le parquet à France 3. Jospeh Pronesti a indiqué que des caméras de vidéosurveillance dans un immeuble voisin lui ont permis de voir un individu mettre le feu à des véhicules.