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Le gouvernement boycotte le journal d’opposition Haaretz

Cette résolution prévoit des sanctions économiques telles que l’interdiction de publier sur ses pages toute nouvelle publicité pour des programmes gouvernementaux.

Le gouvernement israélien a adopté dimanche 24 novembre une proposition du ministre de la Communication Shlomo Kharhi visant à rompre tout lien entre les institutions de l’État et le journal d’opposition. Haaretz . Cette résolution prévoit des sanctions économiques telles que l’interdiction de publier sur ses pages toute nouvelle publicité pour des programmes gouvernementaux. Cette décision affectera donc vos revenus publicitaires quotidiens. «Nous ne permettrons pas à l’éditeur d’un journal officiel de l’État d’Israël d’appeler à l’imposition de sanctions contre lui et de soutenir les ennemis de l’État en pleine guerre et d’être financé par lui ici»a expliqué le ministre israélien dans un communiqué. La date d’entrée en vigueur de cette résolution n’est pas encore connue.

Le journal, de centre-gauche dans le paysage politique israélien, s’est montré très critique à l’égard de la politique du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de son gouvernement depuis le début de la guerre à Gaza. Créé en 1919 alors que la Palestine était encore sous mandat britannique, Haaretz il fait partie des dix journaux les plus lus en Israël et est largement respecté au niveau international.

Des propos qui « soutiennent le terrorisme »

Cette décision, selon les explications communiquées par le gouvernement Haaretzenchaîner « de nombreux éditoriaux qui ont porté atteinte à la légitimité de l’État d’Israël et à son droit à l’autodéfense ». Le gouvernement israélien accuse Amos Schocken, rédacteur en chef du journal, d’avoir fait de telles déclarations « soutenir le terrorisme et appeler à l’imposition de sanctions contre le gouvernement ». Son directeur l’a déclaré lors d’une conférence à Londres « Le gouvernement Netanyahu n’a pas intérêt à imposer un régime d’apartheid cruel à la population palestinienne ». Il a mentionné : « Des combattants palestiniens pour la liberté, qu’Israël qualifie de terroristes »avant de corriger ses déclarations pour dire qu’il ne faisait pas référence au Hamas. Le journal s’est toutefois distancié de son discours.

Le rédacteur en chef adjoint de la publication a également réagi sur X à ces annonces, précisant ceci “nous ne nous décourageons pas”.

Le journal l’évalue dans un article “la résolution (…) constitue une nouvelle étape dans le processus de démantèlement de la démocratie israélienne engagé par Netanyahu”. « Comme ses amis Poutine, Erdoğan et Orbán, Netanyahu tente de faire taire un journal critique et indépendant »il a ajouté. Depuis le 7 octobre 2023, le journal critique vivement la politique du gouvernement israélien et défend la fin de la guerre à Gaza. Il a récemment fait état de mandats d’arrêt internationaux contre Netanyahu et son ancien ministre de l’Intérieur, Yoav Gallant.

suisse

 
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