Deux jours après la mort de deux fillettes âgées de 7 et 4 ans, aux Avirons, à La Réunion, les témoignages de peur et de soutien se multiplient sur les réseaux sociaux. « Nous sommes profondément choqués et indignés par cette tragédie. Cette horreur nous remplit de colère et de tristesse. commente l’association Osons Re-action qui « lutter contre toutes les formes de violence » sur le territoire. L’association Idéhal, qui lutte notamment contre les violences intrafamiliales, ” crier “, de son côté « ces deux vies innocentes ont été brutalement interrompues, dans un acte d’une violence inimaginable ».
« Asphyxie mécanique »
Mardi 26 novembre, les corps sans vie des deux filles ont été retrouvés dans une maison unifamiliale, enveloppés dans un drap aux pieds de leur père, âgé d’une soixantaine d’années, et retrouvés pendus, selon leAFP. Selon les résultats des autopsies et les premiers éléments de l’enquête – ouverte pour homicide volontaire et confiée à la Brigade de Recherches de Saint-Pierre – la cause du décès des deux fillettes est une “asphyxie mécanique”. C’est ce qu’a déclaré la vice-procureure de la République de Saint-Pierre, Carole Pantalacci. « l’usage d’un lien, d’une corde ou de tout autre objet n’était pas restreint. » L’ajouter « D’autres tests, notamment toxicologiques et l’exploitation de traces biologiques et d’empreintes digitales, sont en cours pour clarifier les circonstances et le contexte exacts dans lesquels les faits ont été commis. »
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La mère des enfants a été hospitalisée mardi. Une unité de soutien psychologique a été créée à l’école primaire Paul Hermann, où le fils aîné était scolarisé. Les services du CCAS de la commune d’Avirons ont également ouvert ce jeudi 28 novembre une cellule d’accueil et d’écoute pour accueillir les familles et amis proches des victimes. L’association Nous tous 974 a partagé, de son côté, un vase créé par les proches de la maman pour la soutenir. “Au-delà de la détresse émotionnelle provoquée par la perte de ses deux enfants dans de telles circonstances, elle devra penser à des choses terriblement concrètes, notamment aux obsèques de ses filles”, ils écrivent pour accompagner la demande de dons.
Un des départements les plus touchés par les violences conjugales
Egalement le préfet de la Réunion, Patrice Latron et Rostane Mehdi, le recteur “ils ont exprimé leur profonde émotion”. Tout comme le président du Département, Cyrille Melchior, qui a ainsi décrit ce drame“insoutenable” . « J’invite les acteurs locaux, les services et les associations œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfance et de la lutte contre les violences conjugales, à ne pas baisser les bras et à continuer de tout faire pour que de tels drames ne se reproduisent plus à La Réunion. »
Car le département français est l’un des plus touchés par ces violences. Le 12 novembre, le député Frédéric Maillot a attiré l’attention du ministre de la Solidarité, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes sur leur augmentation. « La Réunion se classe quatrième au classement des départements français les plus violents envers les femmes et les enfants (2022). En 2022, une victime de violence domestique sur deux était un enfant. assure le député, qui s’interroge sur l’efficacité des moyens déployés à La Réunion pour lutter contre « ce phénomène croissant et inquiétant. »
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