Un homme a été condamné jeudi à 10 mois de prison par le tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse (Ain) pour avoir appelé à la violence sur les réseaux sociaux contre le proviseur du lycée Ravel à Paris qui avait eu une altercation en février avec un élève refusant de le faire. retirer son voile islamique.
A cet égard, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République lors du procès qui s’est tenu début novembre. L’homme d’une quarantaine d’années a été reconnu coupable de provocation publique à commettre un crime ou un délit sans suite pour cette affaire qui remonte à février dernier.
Le proviseur du lycée Ravel, Philippe Le Guillou, aujourd’hui à la retraite, a eu une altercation avec une élève majeure à qui il a demandé de retirer son voile au sein de l’établissement. Le lendemain, il a été la cible de plusieurs menaces de mort sur Internet et d’autres commentaires violents.
Lors de l’audience, le prévenu a reconnu avoir posté sur le réseau social Musulmans, entraînez-vous (…), on a le droit de se défendre (…), de se regrouper et de former des équipes. »
A la barre, ce père de famille au casier judiciaire vierge s’est dit « honteux » de ses propos, expliquant ne pas avoir mesuré les conséquences de ce qu’il a écrit. A l’époque, il utilisait le réseau social comme « un dépresseur ». Sa condamnation était assortie d’une obligation de soins et d’indemnisation des parties civiles, ainsi que d’une interdiction d’entrer en contact avec la victime.
Ce jugement était nécessaire pour montrer aux enseignants et aux chefs d’établissement qu’ils ne sont pas abandonnés par l’autorité judiciaire”, a réagi dans un communiqué le bâtonnier, Francis Lec, avocat du proviseur.
Pour des faits similaires contre Philippe Le Guillou, un premier homme a été condamné par la cour d’appel de Caen (Calvados) aux travaux d’intérêt général.
Un deuxième, âgé de 27 ans, jugé au tribunal correctionnel mi-octobre de Paris, a été condamné à 60 jours d’amende, pour un montant total de 600 euros, passibles d’une peine de prison s’il ne les payait pas. . Le parquet de Paris a fait appel de cette condamnation.
La plainte pour violences déposée par l’étudiant a été rejetée.
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