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La Knesset avance des projets de loi visant à empêcher l’élection de « partisans du terrorisme ».

Les législateurs ont voté mercredi en faveur de deux projets de loi presque identiques qui interdiraient aux partisans du terrorisme ou de la lutte armée contre l’État d’Israël de se présenter aux élections municipales, tout en créant un mécanisme de destitution si, après les élections, il apparaissait qui avait exprimé de tels sentiments.

Le premier projet de loi, parrainé par le député du Likoud Hanoch Milwidsky, a passé sa première lecture avec 51 voix pour et 11 contre. Il vise à le mettre en conformité avec une loi existante qui interdit aux personnes soutenant le terrorisme et le racisme de se présenter aux élections à la Knesset.

Le projet de loi de Milwidsky interdirait aux candidats qui soutiennent la lutte armée d’un État ennemi ou d’une organisation terroriste contre l’État d’Israël de se présenter aux élections locales. Les membres du conseil local auraient le pouvoir d’expulser les collègues qui expriment de telles opinions à la suite d’un vote majoritaire de 80 % ratifié par la Haute Cour.

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La présence de partisans du terrorisme, de la lutte armée et du racisme contre l’État d’Israël au sein des autorités locales est “absurde”, lit-on dans la note explicative du projet de loi, ajoutant que ces personnes “ne peuvent être élues lorsqu’elles expriment leur solidarité avec un acte violent”. contre [Israël] et représenter pratiquement les citoyens de leur ville, voire de l’État, dans les événements internationaux”.

Le fait qu’ils puissent actuellement le faire « est très inquiétant et effrayant, et les représentants élus de l’État d’Israël ont la responsabilité d’empêcher que cet horrible scénario ne se réalise », indique le projet de loi.

Un projet de loi similaire, soutenu par le député d’Yisrael Beytenu Oded Forer, a également passé sa lecture préliminaire, avec 36 voix pour et 10 contre.

Le député d’Yisrael Beytenu, Oded Forer, appelle les législateurs à destituer le député de Hadash-Taal, Ofer Cassif, lors d’un débat au plénum de la Knesset, le 19 février 2024. (Discours de Noam Moskowitz/Knesset Porter)

Il stipule qu’un candidat ou une liste de parti ne sera pas autorisé à participer aux élections si ses actions ou sa rhétorique encouragent explicitement ou implicitement « le déni de l’existence de l’État d’Israël en tant qu’État juif et démocratie », incitent au racisme ou à la démocratie. promouvoir « la lutte armée d’un État ennemi ou d’une organisation terroriste contre l’État d’Israël ».

En plus de permettre la destitution des élus par un vote des quatre cinquièmes, la proposition permet au ministère de l’Intérieur de révoquer l’élection d’un membre du conseil qui a violé les dispositions du projet de loi, après une audition avec le candidat et le chef du parti. autorité locale concernée.

Faciliter la disqualification des Arabes

L’adoption du projet de loi intervient moins d’un mois après que les législateurs ont voté par 61 voix contre 35 en faveur d’une autre mesure modifiant les critères d’exclusion des candidats à la Knesset, ce qui pourrait faciliter le vote pour évincer les candidats et députés arabes.

Ce projet de loi, un amendement à la Loi fondamentale de la Knesset, élargirait la règle actuelle selon laquelle les candidats ne peuvent être exclus de la candidature que s’il existe un ensemble de preuves significatives démontrant qu’ils ont soutenu le terrorisme, pour inclure le soutien isolé à des actes perpétrés par un attaquant isolé. et pas seulement celles d’un groupe ou d’un État ennemi.

Rendre visite à la famille d’une personne soupçonnée d’avoir commis un attentat pourrait être considéré comme un soutien au terrorisme.

Fichier : les députés Ayman Odeh (au centre, à gauche) et Ahmad Tibi (au centre, à droite) lors d’une réunion du parti Hadash-Taal à la Knesset à Jérusalem, le 19 février 2024. (Yonatan Sindel/Flash90)

Selon la proposition soutenue par le député du Likud Ofir Katz, un candidat peut être banni par la Commission électorale centrale sans avoir besoin de l’approbation finale de la Haute Cour de justice, comme c’est le cas actuellement. S’exprimant à la Knesset le mois dernier, Katz a affirmé qu’« aucun pays au monde ne permettrait aux partisans du terrorisme de siéger au Parlement, et je dis aux juges de la Cour suprême que la nation ne l’acceptera plus ».

Le chef de l’opposition Yair Lapid a accusé le gouvernement de cibler les législateurs arabes et d’adopter une loi visant à « neutraliser l’opposition ».

Lapid a ajouté que la coalition n’adopterait pas de loi interdisant aux personnes reconnues coupables de terrorisme de siéger à la Knesset, car cela disqualifierait le responsable de la sécurité nationale Itamar Ben Gvir, qui a été condamné huit fois pour incitation au terrorisme et au terrorisme.

Plus tôt ce mois-ci, la commission d’éthique de la Knesset a voté à l’unanimité la suspension pour six mois du député Ofer Cassif, le seul membre juif du parti radical à majorité arabe Hadash-Taal, pour ses commentaires en faveur de la lutte armée contre Israël et pour avoir accusé Israël de perpétrer un « génocide » à Gaza.

 
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