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Le Grand Prix de Monaco n’a plus sa place en Formule 1

Le champion du monde Max Verstappen dans ses travaux à Monaco.image : Getty

Commentaire

Certaines rumeurs évoquaient une possible disparition du Grand Prix de Monaco. Il vient cependant d’être prolongé et restera au calendrier de la jusqu’en 2031. Un choix regrettable.

Le Grand Prix de Monaco est sans doute le plus prestigieux du calendrier de Formule 1 et est aussi l’un des plus anciens, puisque sa première édition a eu lieu en 1929 et qu’il figurait au programme du premier championnat du monde en 1950.

Son circuit est emblématique. Parlez à tout le monde. Qui n’a jamais vu une monoplace s’écraser hors du tunnel qui longe la mer pour franchir la célèbre chicane du port ? L’événement n’a donc, à première vue, aucune raison d’être contesté. Mais ce n’est que la faute au faste du micro-Etat et au “tu m’as vu ?”, un sport depuis longtemps échappé du rock monégasque.

Course en ville, le Grand Prix de Monaco n’a jamais été propice aux dépassements. Mais cela est encore plus évident aujourd’hui, en raison de monoplaces de plus en plus imposantes. Résultat : il n’y a eu aucune traversée en 2021. Et cette année, Monaco a été le théâtre d’un triste record en F1 : un Top 10 inchangé depuis l’extinction des feux jusqu’au drapeau à damier.

Bref, on va dormir le dernier dimanche de mai en Principauté.

Mais cet argument à lui seul ne suffit pas. Cela ne permet en aucun cas d’espérer la disparition du célèbre Grand Prix de Monaco. La course trouverait cependant sa place dans un calendrier traditionnel, c’est-à-dire tracé selon les traditions et prenant en compte l’histoire de la F1. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

Le local Charles Leclerc s’est imposé cette année à Monaco. Il était poleman, comme cela arrive souvent en Principauté.image : Clé de voûte

Les Grands Prix européens sont voués à disparaître au profit de destinations exotiques. Celui d’Allemagne n’a pas eu lieu depuis 2019, ni à Hockenheim ni au Nürburgring. Le GP de Belgique a été prolongé jusqu’en 2025, mais est en danger et connaîtra prochainement une alternance. A l’avenir, les circuits de Silverstone, Imola et Monza pourraient également se contenter d’une présence sporadique. Alors, même s’il faut choisir, préservons le Temple de la vitesse et des passionnés qu’est Spa-Francorchamps, un circuit atypique apprécié des pilotes, parfois cité comme le plus beau du monde et surtout réputé pour sa diversité qui nous permet pour couronner les pilotes les plus complets.

Nous privilégions les vrais circuits et non Monaco en ville, où la course dominicale se réduit à un cortège.

Le récent accord signé entre les organisateurs monégasques et Liberty Media, détenteur des droits de Formule 1, garantit désormais au micro-État une place dans le championnat du monde jusqu’en 2031. Il semble évident que l’argent a joué un rôle important dans les négociations. Le Grand Prix paiera le double chaque année aux pilotes qui s’installeront une fois par an sur des yachts de la marina. La course sera également reportée au mois de juin. Ce sont les deux seuls changements à venir.

Toutefois, une évolution plus substantielle aurait été la bienvenue. Car même si à partir de 2026 les monoplaces seront 20 centimètres plus courtes et un peu plus étroites, le Grand Prix doit évoluer pour que son intérêt ne se limite plus à la spectaculaire manche de qualification, durant laquelle rouler en ville à toutes vitesses reste un enjeu. art. Un week-end de sprint ou un événement de contre-la-montre dynamiserait certainement l’événement et lui donnerait une nouvelle légitimité.

Cependant, en l’état, Monaco n’a plus sa place annuelle dans le calendrier de la F1 et devrait plutôt faire partie de ces événements alternés.

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