Sans attendre le feu vert de l’armée libanaise, des milliers d’habitants du sud du Liban, de la banlieue sud de Beyrouth et de la Bekaa à l’est du pays, autant de fiefs du Hezbollah, ont commencé à rentrer chez eux, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Dans la banlieue sud de Beyrouth, toujours bombardée mercredi à l’aube, des partisans du Hezbollah se déplaçaient à moto, brandissant le drapeau jaune du parti, certains scandant sur un ton de célébration des slogans en l’honneur de leur chef, Hassan Nasrallah, tué fin septembre par Israël. des coups de feu.
“Nous retournons dans cette banlieue héroïque” qui “a gagné, nous sommes fiers”, a déclaré à l’AFP Nizam Hamadé, un ingénieur venu inspecter sa maison.
L’autoroute du sud était assiégée par des voitures et des camionnettes surchargées, des conducteurs klaxonnant et chantant. « Notre sentiment est indescriptible. Le Liban a gagné, l’État a gagné, le peuple a gagné », dit un père de famille.
L’armée israélienne a toutefois averti les habitants du sud du Liban de ne pas s’approcher des positions où elle reste déployée – et a déclaré avoir tiré sur un véhicule, obligeant ses occupants à faire demi-tour – ni sur les villages dont elle avait ordonné l’évacuation.
Le mouvement pro-iranien a ouvert un front « de soutien » au Hamas contre Israël au début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque inédite du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.
Après des mois d’échanges de tirs transfrontaliers, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs contre le Hezbollah le 23 septembre et a déployé des soldats au sud du Liban, à la frontière nord d’Israël, le 30.
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Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré que la durée du cessez-le-feu dépendrait « de ce qui se passe au Liban ». “Nous maintenons une totale liberté d’action militaire” au Liban, a-t-il ajouté : “Si le Hezbollah viole l’accord et tente de se réarmer, nous attaquerons”.
Le parti libanais, qui a laissé le président du Parlement libanais Nabih Berri négocier en son nom, n’a pour l’instant pas commenté l’accord. Il est sorti considérablement affaibli du conflit, ses dirigeants étant largement décimés.
Binyamin Netanyahu a fait valoir que la trêve permettrait à Israël de « se concentrer sur la menace iranienne » et « d’intensifier » la pression sur le Hamas palestinien.
Des engagements sur lesquels les éditorialistes israéliens ont exprimé des doutes mercredi : “Netanyahu a suggéré que nous commencions à le croire”, mais “pourquoi n’a-t-il pas fait à Gaza ce qu’il a fait au Liban”, et “nous ne pouvons pas arrêter la guerre à Gaza pour ramener le otages», a demandé le journal central Yediot Aharonot.
“L’annonce du cessez-le-feu au Liban est une victoire et un grand succès pour la résistance”, a déclaré mercredi à l’AFP un membre du bureau politique du Hamas, affirmant que son mouvement était également “prêt” à une trêve dans la bande de Gaza.
Les rebelles houthis du Yémen, également soutenus par Téhéran comme le Hezbollah, le Hamas et d’autres groupes armés de la région, ont pour leur part salué une « victoire » du Hezbollah.
Ennemi juré d’Israël, l’Iran “soutient fermement le gouvernement libanais, la nation et la résistance”, a déclaré à Téhéran le porte-parole diplomatique iranien Esmaïl Baghaï.
Dans le même temps, l’armée israélienne poursuit ses attaques sur la bande de Gaza assiégée, où au moins 22 personnes ont été tuées mardi, selon la Protection civile, et où des milliers de déplacés tentent de se protéger de la pluie et du froid.
La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas, qui a fait 1.207 morts côté israélien, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles, y compris des otages tués ou morts en captivité.
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