Rencontre avec le diamantaire anversois Arthur Langerman, à l’occasion de la sortie du livre Dessins du Diable. Émérite diamantaire anversois, pionnier des diamants de couleur, Arthur Langerman a constitué la plus grande collection au monde d’images antisémites avant de léguer à un institut à Berlin qui porte son nom. Le 28 mars 1944, la Gestapo arrête ses parents, déportés à la caserne Dossin puis à Auschwitz. Sentant la fin proche, les Allemands confient Arthur à la crèche de la rue Baron de Castro à Etterbeek. Une intervention de la reine Elizabeth aurait suspendu l’expulsion d’une centaine de bébés, dont Arthur. Arthur commence alors une formation en clivage de diamants à Anvers. Cela ne lui plaît pas vraiment mais il veut à tout prix échapper à la pauvreté qu’il a vécue. Dans les années 1980, il se spécialise dans la taille des diamants de couleur. Constituer petit à petit sa collection est pour lui une manière de s’engager dans une thérapie. Un livre écrit par José-Alain Fralon, Dessins du Diable (MEO éditions), retrace cet itinéraire hors du commun. Réalisé par Pascale Tison
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