L’Allemagne a lancé un recensement de ses bunkers et abris.
En France, des bunkers de l’époque allemande datant de la Seconde Guerre mondiale ont été réhabilités ou laissés à l’abandon.
Décryptage de Karim Bennani dans Hello ! Le Matin TF1
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En se promenant le long des côtes françaises, notamment en Normandie ou en Bretagne, il n’est pas rare de croiser des vestiges de la Seconde Guerre mondiale. Certains de ces vestiges, comme les bunkers, ne remplissent plus réellement leurs fonctions d’origine. En Normandie, un bunker était transformé, par exemple, en maison. A Dinard, il est devenu un lieu d’escape game et accueille petits et grands fans d’énigmes en tout genre. D’autres bunkers, en revanche, ont été complètement abandonnés. Etat des lieux avec Karim Bennani dans Hello ! Le Matin TF1 (nouvelle fenêtre).
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Les nations européennes à la recherche de leurs bunkers
L’Allemagne a entamé un inventaire de tous ses bunkers présents sur son territoire. Les autorités allemandes veulent être prêtes en cas d’attaque russe. L’objectif de cet inventaire national est de localiser tous les bâtiments, non seulement les bunkers, mais aussi les caves, garages, stations de métro, qui pourraient servir d’abri. Un annuaire numérique sera alors mis en place afin que les Allemands puissent retrouver ces lieux célèbres grâce à leur téléphone portable.
Aujourd’hui, l’Allemagne compte un peu moins de 600 bunkers publics, datant pour la plupart de la Seconde Guerre mondiale. Ces bâtiments seraient capables d’héberger environ 500 000 personnes, un chiffre largement insuffisant pour un pays de 83 millions d’habitants. D’autres nations européennes l’ont déjà anticipé, comme la Suisse (championne du monde de bunker), la Pologne et la Suède, qui rénovent leurs anciens bunkers et en construisent de nouveaux.
La France est nettement en retard
En France, aucun inventaire des bunkers n’est prévu pour le moment. Et il est également très difficile d’évaluer le nombre de refuges en France, car beaucoup ont été modifiés ou réhabilités. Certaines ont été transformées en maisons, d’autres en musées ou encore en lieu pour… stocker du fromage. De plus, détruire un bunker coûte extrêmement cher, c’est pourquoi la plupart d’entre eux sont abandonnés sur les côtes normandes et bretonnes.
Or, selon la société Artemis Protection, fabricant d’abris antiatomiques, la France compte environ un millier de bunkers, quelque 600 militaires et 400 privés. Contrairement à la Suisse qui est capable d’héberger 100% de sa population, seulement 4% de la population est abritable en France. Parmi les lieux où se réfugier, on compte les quatorze abris situés sous le bâtiment de Radio France à Paris, les catacombes parisiennes, les bunkers des côtes normandes et bretonnes, ou encore l’abri de 250 m² sous le palais de l’Élysée et le sous-marin Le Redoutable à Cherbourg, soulage Midi libre.
Par ailleurs, depuis le début de la guerre en Ukraine, les entreprises spécialisées dans la construction de bunkers et d’abris anti-atomiques croulent sous les commandes. Pour Mathieu Séranne, directeur d’Artemis Protection, interrogé par France-Info : «Il y a une forte réaction émotionnelle car personne ne peut prédire l’issue de ce conflit, et on se rend compte que nous n’étions pas du tout préparés à ce type d’événement majeur.« . Quant aux bunkers du littoral, deux courants s’opposent aujourd’hui en France. Que ceux qui veulent garder les bunkers du Mur de l’Atlantique tels qu’ils sont comme héritage de guerre et ceux qui veulent les transformer les oublier. Bref, nous sommes loin des considérations actuelles de nos voisins et individus européens.
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