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Des prix enfin stables pour les ménages grâce aux énergies renouvelables ?

© Anton Petrus – Getty Images

Ils font partie des acteurs les plus vertueux écologiquement, et proposent de passer en deuxième position en matière d’énergies renouvelables. Enercoop, ilek, Octopus Energy et Volterres ont annoncé le 25 novembre la création d’un « collectif de fournisseurs verts ». Leur point commun : leurs contrats sont labellisés « VertVolt » par l’Agence de la transition écologique (Ademe), une distinction obtenue par seulement onze fournisseurs d’énergie. Ce label garantit au client que son électricité provient directement, et en quantité égale à sa consommation, d’un producteur d’énergie renouvelable.

Sans le mentionner spécifiquement, ces quatre acteurs tentent de lutter contre le blanchiment vert (greenwashing en anglais) de nombreux fournisseurs sur le marché, qui prétendent (légalement) commercialiser de l’électricité verte uniquement grâce au système des garanties d’origine. Cette compensation n’est pas aussi rigoureuse que le label Ademe, puisqu’elle permet aux fournisseurs d’acheter des certificats d’énergie renouvelable aux producteurs… sans jamais leur acheter leur électricité. Cette dernière peut donc provenir de toute autre Source de production.

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« Un fournisseur peut acheter de l’électricité auprès d’une centrale électrique au charbon allemande, mais en échange, il peut acheter une étiquette de garantie d’origine auprès d’une centrale hydroélectrique islandaise. Cela pose beaucoup de problèmes »a expliqué Vincent Maillard, le fondateur d’Octopus énergie. Le prix de ces garanties d’origine étant actuellement faible, il ne permet pas de financer convenablement le développement de nouvelles installations d’énergies renouvelables, éoliennes ou solaires entre autres.

Stabiliser les prix de l’électricité

Pour accélérer encore le rythme d’installation des énergies renouvelables, le “Collectif” a fait trois propositions, dont l’une concerne directement les prix des contrats d’électricité : « Démocratiser les contrats intermédiés de gré à gré ». Derrière ce terme technique, un principe simple. Il s’agit d’un contrat à très long terme, de 10 à 30 ans, signé entre un producteur – ici d’électricité renouvelable – et un fournisseur, ce dernier approvisionnant alors les foyers. Réservé pour l’instant à la clientèle institutionnelle et industrielle, le “collectif” envisage d’étendre aux particuliers ce dispositif, actuellement réservé aux institutionnels et aux industriels. Afin de protéger les fournisseurs d’énergie d’une résiliation rapide de leur contrat par les ménages – ces derniers peuvent résilier leur contrat sans frais et à tout moment – ​​et donc d’une perte d’argent, BPIf , la banque publique d’investissement, pourrait utiliser son fonds de garantie comme moyen financier. protection, espèrent les quatre joueurs.

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« Les consommateurs particuliers et les petites et moyennes entreprises, qui ont un réel appétit pour les offres vertes, pourraient également bénéficier d’un approvisionnement en énergies renouvelables à un prix plus stable sur le long terme »estime Olivier Soufflot, directeur adjoint de l’approvisionnement chez Enercoop. Ces contrats à long terme pourraient par exemple servir d’amortisseur de prix en cas de nouvelle crise énergétique, notamment chez les fournisseurs qui disposent d’une part suffisamment importante de contrats de gré à gré dans le volume d’électricité fourni à leurs clients. . Chez Enercoop, cette part atteint 15 %. Un pourcentage qui devra augmenter significativement dans les années à venir chez tous les fournisseurs pour financer au mieux le développement des énergies renouvelables.

 
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