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les avocats des mineurs se mobilisent

Vendredi 29 novembre, si une décision n’est pas prise en sa faveur, le père des trois enfants de Laura de Pradena Caceres, Mauricio Ramirez, sera expulsé vers le Chili, son pays natal. Sa présence est cependant nécessaire pour le procès de l’assassin présumé de Laura. Younès Moudi, arrêté au lendemain de la découverte de son corps sans vie à quelques mètres de son domicile à Marmande, comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Lot-et-Garonne du 27 au 30 janvier 2025.

Contrôle d’identité

“C’est une situation humainement dramatique”, désespèrent les avocats Franck Dupouy et Eléa Cerdan. S’il n’est pas présent au tribunal, personne ne pourra représenter la voix de ses enfants dans cette affaire. Le but est qu’ils ne soient pas complètement orphelins et soutenus durant cette épreuve. » De l’avis de Mauricio Ramírez et de son fils Marcos, 16 ans, « aucune urgence juridique ne justifie cette expulsion tant que l’homme ne trouble pas de manière persistante l’ordre public. »


Mauricio Ramirez entouré de ses deux enfants.

Famille Ramírez

Depuis la séparation du couple et le décès de Laura de Pradena Caceres en février 2022, Mauricio, 36 ans, qui dit vivre depuis un an chez un ami à Agen, et ses trois enfants ont connu des trajectoires différentes. Marcos a été placé dans un centre éducatif fermé à Bergerac ; Alexis, 10 ans, est hébergé dans un foyer spécialisé dans l’accueil de mineurs en difficulté. Quant à Maria, 17 ans, l’aînée, elle est revenue chez sa grand-mère paternelle en Espagne.

S’il n’est pas présent au tribunal, personne ne pourra parler au nom de ses enfants dans cette affaire.

Le trentenaire voit ses enfants en médiation familiale « une fois par semaine ». Le 28 octobre, Mauricio Ramirez a été soumis à un contrôle d’identité à proximité de la gare de Toulouse. Après enquête, la police a constaté qu’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) avait été délivrée à l’encontre de l’intéressé en raison de l’expiration de son titre de séjour. Il a ensuite été incarcéré dans un centre de rétention administrative de Haute-Garonne. « Cela fait un mois que j’attends de l’aide, toute seule ici. J’ai deux enfants en , déjà privés de leur mère : je ne peux pas m’empêcher de les voir”, soupire le trentenaire, qui a rendez-vous ce mercredi 27 novembre avec le juge des libertés et de la détention.

Face à ces décisions, les avocats du Lot-et-Garonnais et de Toulouse ont demandé la suspension des effets de l’OQTF, au moins jusqu’à fin janvier du procès, et ont contacté le défenseur des droits, qui interviendra dans le procédure de défense des droits de l’enfant, “choqué” par cette “situation complexe”. Une tentative a également été faite pour sensibiliser les magistrats de la Cour d’assises.

“Nous souhaitons aujourd’hui que le préfet revienne sur sa décision”, déclare Eléa Cerdan, l’avocate du jeune Marcos, “terrifiée par le procès”. Ce mardi 26 novembre, la situation de l’ex-conjoint de Laura n’a pas évolué positivement depuis que l’ordonnance de liberté provisoire visant à suspendre les effets de l’OQTF et à ordonner au préfet de réexaminer le dossier de Mauricio Ramirez a été rejetée par le tribunal administratif de Toulouse.

 
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