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Vincent Fichot fait un pas de plus vers ses enfants kidnappés au Japon

Le temps lui paraît long, beaucoup trop long, et Vincent Fichot sait qu’il risque de devoir attendre encore. Mais petit à petit, les choses avancent et l’espoir reste pour lui un puissant moteur. Le Saint-Martinois n’a pas vu ses enfants depuis août 2018. En rentrant un soir du travail, au Japon où il résidait, il a découvert sa maison vidée par sa femme, partie avec les deux bambins âgés de 3 et 11 mois. “J’ai immédiatement appelé mon avocat. Il m’a dit “tu ne les reverras plus”. Si tu veux des enfants, tu dois reconstruire ta vie‘», affirme le quadragénaire, qui ne baissera pourtant jamais les bras : contacts avec des avocats en et au Japon, médiations, convocation du pays devant l’ONU pour « violations des droits de l’enfant », s’exprimant dans de nombreux médias…

Mais malgré ce combat acharné, depuis ce jour fatidique, plus aucune nouvelle de Tsubasa ni du petit Kanaé, sauf une fois. “Deux ans après l’enlèvement, les autorités japonaises m’ont donné de minuscules informations : leur taille en centimètres et ce qu’elles pensaient de moi. Mon petit garçon pensait que j’étais allé à Hawaï et il voulait que je revienne parce que je lui manquais, ma fille pensait que j’étais mort», déplore-t-il encore, sans une once de colère dans la voix.

Tout au long de son combat acharné, Vincent Fichot a rencontré bien d’autres parents confrontés à la même situation que lui. “C’est un véritable fléau dans ce pays. Le premier parent qui retire ses enfants obtient automatiquement la garde, et l’autre ne peut rien faire. Avant, dans 90 % des cas, c’était les mères qui le faisaient. Puis quelque temps après les premiers échos de ces situations dans la presse, les papas ont commencé à le faire aussi, car ils se disaient que s’ils ne le faisaient pas en premier, ils seraient des victimes. Aujourd’hui, il y a même des papas qui partent avec leur bébé, alors que la maman est encore à la maternité, et qu’elle ne le revoit plus jamais.dit Vincent Fichot, toujours abasourdi par le fonctionnement des institutions japonaises. En fait, si vous souhaitez kidnapper votre enfant légalement, vous déménagez avec lui au Japon. J’ai rencontré une Américaine à qui cela est arrivé, même si ni elle ni son mari n’avaient aucun lien avec ce pays. Elle ne les a plus revus« .

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