Anne Hidalgo a annoncé ce mardi qu’elle ne briguerait pas un nouveau mandat à la tête de la mairie de Paris en 2026.
Elle désigne le sénateur socialiste Rémi Féraud pour lui succéder, tandis que son ancien adjoint Emmanuel Grégoire s’est déclaré candidat la semaine dernière.
Dans son camp, qui sont les candidats à sa succession ?
“Je ne briguerai pas un troisième mandat.” La rumeur faisait le buzz depuis des mois, elle est désormais confirmée : Anne Hidalgo l’a annoncé ce mardi 26 novembre dans un entretien à Monde qu’elle ne se présenterait pas aux élections municipales de 2026 à Paris, ville dont elle est maire depuis 2014. L’édile socialiste indique qu’elle « toujours attaché à l’idée que deux mandats suffisaient pour opérer des changements profonds » et souhaite désormais passer le relais. Mais sa succession s’annonce mouvementée ; la fonction attire et alimente les ambitions. Au sein de la coalition de gauche qui dirige la mairie, composée de socialistes, écologistes et communistes, plusieurs candidatures ont déjà été lancées.
Pourtant, Anne Hidalgo a une idée bien précise de qui elle aimerait voir lui succéder. « Par respect pour les Parisiens, j’ai voulu annoncer (ma décision) suffisamment tôt et à un moment qui nous permette de préparer une transmission sereine pour soutenir une équipe, en l’occurrence dirigée par Rémi Féraud »elle indique. “C’est lui qui saura porter notre histoire et réinventer un avenir pour Paris.” Il « a la vocation de devenir le prochain maire de Paris »assure-t-elle, soutenant ainsi l’ancien maire du 10e arrondissement de la capitale, président du groupe majoritaire au Conseil de Paris, et sénateur socialiste depuis 2017.
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Avant Rémi Féraud, c’est Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint élu député socialiste en juin dernier, qui a endossé le rôle d’héritier d’Anne Hidalgo. Si ce dernier considère qu’il « a fait le choix d’aller à l’Assemblée nationale pour engager la lutte contre l’extrême droite » et ça« on ne peut pas être candidat pour tout »il ne compte pas céder sa place puisqu’il s’est déclaré candidat la semaine dernière. « Pour apaiser les tensions, pour poursuivre les transformations indispensables, je veux être le maire de la réconciliation des Parisiens »a-t-il déclaré à l’AFP. Il disait déjà bénéficier du soutien de 450 militants socialistes de la fédération de Paris parce qu’il était « le mieux placé » à leurs yeux, gagner « face au risque d’une droite dure ».
Une primaire pour les départager ?
Dans la foulée, un autre élu parisien est sorti du silence : le sénateur communiste et ancien député au logement Ian Brossat. « Soit la maire décide de se représenter et le syndicat se construira autour d’elle, soit elle décide de ne pas se représenter et la question du leadership à gauche se posera »a observé le coprésident du groupe communiste au Conseil de Paris. Dans quel cas “Je suis disponible”a-t-il ajouté à l’AFP. “Je suis un candidat possible, mais la question n’est pas de savoir s’il faut choisir un socialiste, un communiste ou un écologiste mais qui est le mieux placé pour nous mener à la victoire”il a ajouté.
L’Union, ils sont tous d’accord, mais comment y parvenir ? L’enseignement primaire est-il la solution ? “Ce sera aux militants socialistes parisiens de décider” estime Anne Hidalgo dans les colonnes de Mondes’assurer qu’elle “décidé” de rien et “n’impose rien”.
Emmanuel Grégoire s’est également dit prêt à se soumettre à « Verdict des militants socialistes » sur sa candidature. Pour ce faire, faudra-t-il compter avec les écologistes, composante essentielle de la majorité parisienne, même si pour l’instant personne ne s’est déclaré ? Le député chargé de la transformation de l’espace public et des transports, David Belliard, ou encore le sénateur écologiste de Paris Yannick Jadot pourraient être intéressés.
Des combats aussi dans les autres camps
Ce qui est sûr, c’est qu’aucun des susnommés ne voudra s’allier avec La France insoumise, que pourrait présenter la députée Sophia Chikirou. Dans le camp présidentiel, le siège pourrait être disputé entre la ministre de la Culture Rachida Dati, l’ancien ministre Clément Beaune ou encore le chef des députés Ensemble pour la République et l’ancien Premier ministre, Gabriel Attal. Le coprésident du groupe de droite Union Capitale Pierre-Yves Bournazel est également candidat, et la droite républicaine pourrait être représentée par le sénateur Francis Szpiner.
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