L’une des plus grandes mines d’or du Québec, Éléonore, change de propriétaire pour une somme de 1,1 milliard de dollars canadiens (795 millions de dollars américains).
Cette transaction entre la société minière américaine Newmont, propriétaire d’Éléonore depuis cinq ans, et Dhilmar, une nouvelle société d’investissement minier britannique, sera réglée en espèces au premier trimestre de l’année prochaine.
Inaugurée en avril 2015, alors sous l’égide de Goldcorp, la mine Éléonore, située sur le territoire d’Eeyou Istchee Baie-James, dans le nord du Québec, produit environ 245 000 onces d’or par année. Au prix actuel de l’or, les revenus annuels bruts de la mine dépassent les 700 millions de Canadiens.
Newmont, basée à Denver, au Colorado, en était propriétaire depuis une transaction majeure avec Goldcorp en 2019.
Devenu le plus grand producteur d’or au monde, Newmont a entrepris cette année un grand nettoyage de son imposant portefeuille d’actifs aurifères et miniers.
Au Canada, Newmont avait déjà annoncé la semaine dernière la vente de la mine d’or Musselwhite, en Ontario, pour une somme annoncée d’au moins 1,130 millions canadiens (810 millions US), avant supplément en fonction du prix de l’or, à Orla Mining, Vancouver. .
Quelques jours plus tard, c’était au tour de la mine d’or Éléonore d’être vendue par le géant aurifère du Colorado. Mais cette fois-ci à une nouvelle firme d’origine britannique, plutôt qu’à une société ou à des investisseurs miniers établis en Amérique du Nord.
De l’avis de Tom Palmer, président-directeur général de Newmont, encore récemment constituée en société privée, la société britannique Dhilmar et ses dirigeants « ont une vaste expérience dans l’exploitation des mines d’or et de cuivre et nous pensons qu’ils seront d’excellents gestionnaires de cette actif » de la mine d’or Éléonore, dans le nord du Québec.
Des déceptions en série
Selon les plus récentes informations publiées par Newmont, la mine Éléonore possède 1,57 million d’onces d’or en réserves prouvées et probables. Mais il faut noter que ces réserves résultent d’un halving réalisé par Newmont en 2020, à peine un an après avoir obtenu la propriété de la mine auprès de Goldcorp.
De plus, à environ 245 000 onces d’or par année, la production d’or de la mine Éléonore est toujours inférieure à la moitié des prévisions de 500 000 onces d’or annoncées par Goldcorp lors de la coulée d’or inaugurale, en 2015, et après avoir investi 2 milliards de dollars pour l’achat initial. et développement d’un gisement d’or.
André Gaumond et sa compagnie Mines Virginia ont découvert ce gisement au début des années 2000, ce qui a provoqué une ruée des chercheurs d’or à la Baie James. Le livre Éléonore : une aventure moderne de chercheurs d’or, co-écrit par des anciens élèves de La presse Marc Tison et Hugo Fontaine, racontent les moments forts de cette extraordinaire découverte.
Du côté de Newmont, la vente d’Éléonore constitue une nouvelle étape dans son plan de recentrage d’actifs miniers lancé début 2024. Il comprend principalement la revente d’actifs miniers considérés comme « non essentiels » qui sont situés en Australie, en Amérique du Nord et au Ghana. , Afrique de l’Ouest. Newmont espère collecter au moins 3,6 milliards de dollars américains en deux ans.
Selon son président, Tom Palmer, « Newmont [recentre] son portefeuille vers des actifs miniers de premier ordre dans l’or et le cuivre. Chacun de ces actifs a la taille et la durée de vie nécessaires pour générer un flux de trésorerie disponible solide. [surplus financiers d’exploitation] depuis plusieurs décennies.
Lire le reportage « Un peu d’espoir pour la mine Éléonore »
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