“Nous pensons avoir atteint le point où nous sommes proches” d’un accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah libanais et Israël, a déclaré lundi John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Il a toutefois souligné que rien n’était encore sûr et a appelé à la prudence.
Le cabinet de sécurité israélien “se prononcera mardi soir” sur l’accord de cessez-le-feu, a déclaré à l’AFP un responsable israélien sous couvert d’anonymat, sans fournir plus de détails. Egalement très impliquée dans les efforts de médiation internationale, la présidence française a affirmé que les discussions sur un cessez-le-feu avaient “avancé de manière significative”, appelant Israël et le Hezbollah à saisir “cette opportunité le plus rapidement possible”.
Selon le site d’information américain Axios, l’accord repose sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours pendant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud du Liban, frontalier du nord d’Israël. C’est l’armée libanaise qui devrait prendre le relais et s’implanter à la frontière. Les civils ayant fui ces territoires depuis le début des bombardements pourraient alors y retourner.
Les médiations s’appuient sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Elle stipule que seules l’armée libanaise et les soldats de maintien de la paix peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.
L’accord comprendrait également la création d’un comité international chargé de surveiller sa mise en œuvre, a ajouté Axios. Selon des sources de l’AP, le Liban et Israël sont en désaccord sur les pays qui siégeraient à ce comité international supervisant la mise en œuvre de cet accord. La France pourrait en faire partie mais le Liban aurait refusé la présence du Royaume-Uni, trop proche de l’Etat hébreu.
D’autres points de discorde restaient à régler ces dernières heures. Israël a ainsi demandé des garanties pour garantir que les armes du Hezbollah seraient retirées de sa frontière, a rapporté dimanche un responsable israélien à l’AP.
Le pays a également demandé à pouvoir agir si le Hezbollah violait l’accord. Ce lundi, le ministre israélien d’extrême droite chargé de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré sur X que la conclusion de cet accord serait « une grosse erreur » et « une occasion historique manquée d’éradiquer le Hezbollah ». Selon Axios, des assurances américaines ont été données pour soutenir l’action militaire israélienne en cas d’actes hostiles du Hezbollah.
Ces annonces ont été faites après une intensification ces derniers jours des frappes israéliennes contre des bastions du Hezbollah au Liban, qui ont fait au moins 31 morts lundi selon le ministère de la Santé.
Related News :