Quatre hauts responsables libanais ont déclaré lundi que les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron devraient présenter l’accord de cessez-le-feu dans les prochaines 36 heures. La Maison Blanche a toutefois tempéré cette information, précisant que « nous sommes proches d’un cessez-le-feu, mais rien n’est encore finalisé ». L’accord ne pourra entrer en vigueur qu’après approbation du cabinet de sécurité israélien, qui doit se réunir aujourd’hui à 16 heures. Un haut responsable politique israélien a précisé que l’annonce officielle de Biden et Macron n’interviendrait probablement que mercredi matin, après cette validation.
Trois raisons principales ont motivé la décision d’Israël d’aller de l’avant avec cet accord. « Premièrement, nous voulons éviter autant que possible un vote au Conseil de sécurité, tant pour le nord que pour le sud. Deuxièmement, un changement de forces est nécessaire. Les réservistes se battent depuis plus d’un an, du Liban à Gaza et de Gaza au Liban. Troisièmement, nous voulons couper le lien entre Gaza et le Liban », a expliqué le responsable.
Le texte exclut explicitement la libération des prisonniers du Hezbollah. « Le document américain est le plus important. Si l’accord est violé, nous riposterons », a prévenu le responsable, soulignant qu’Israël conserverait le droit de frapper en cas de transfert d’armes ou de construction d’infrastructures terroristes.
L’armée israélienne affirme avoir « détruit 70 % des capacités de roquettes du Hezbollah » et « éliminé 3 500 terroristes » depuis le début des hostilités. Le retour des habitants du nord d’Israël reste cependant incertain : « Nous comprenons la complexité de la situation. Nous n’appellerons pas les résidents à revenir, même après 60 jours. Nous laisserons le temps et la réalité du terrain décider. , a déclaré le responsable.
L’Élysée a salué ces « avancées significatives », fruit des efforts diplomatiques menés par Macron et Biden depuis septembre. Le New York Times rapporte que le guide suprême iranien Ali Khamenei a donné son feu vert à l’accord, selon des sources au sein des Gardiens de la révolution.
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