Les Trophées Ingénierie Ecologique 2024 ont été remis dans le cadre du premier Salon Biodiversité et Ingénierie Ecologique, qui s’est déroulé du 19 au 21 novembre à Paris.
Depuis 2014, l’Association des acteurs de l’ingénierie et de l’ingénierie écologiques (A-IGÉco) organise tous les deux ans le Prix national de l’ingénierie écologique en partenariat avec l’Office français de la biodiversité (OFB) et le ministère de la Protection de l’Environnement. Transition écologique. Pour cette 5e édition, A-IGÉco s’associe à Plante & Cité pour décerner un prix dédié à l’ingénierie écologique en milieu urbain.
Des dossiers plus nombreux et plus qualitatifs
Les organisateurs ont souligné une augmentation significative du nombre de candidatures pour cette cinquième édition : 58 candidatures ont été déposées, contre 38 en 2020 et 18 en 2022.
Ces fichiers se sont également démarqués par leur qualité. ” Un long chemin a été parcourua soutenu Gaël Thevenot, directeur adjoint « acteurs et citoyens » au sein de l’Office français de la biodiversité (OFB). Alors que certaines catégories n’ont pas trouvé de gagnants les années précédentes, cette année nous avons des co-lauréats. Cela n’était jamais arrivé ! ».
Le prix « expérimentation et recherche appliquée » a également été ajouté pour récompenser les initiatives florissantes en ingénierie écologique.
Neuf projets distingués :
Les gagnants de cette cinquième édition sont :
– Prix de restauration environnementale
Gagnant : Projet de restauration du ruisseau et du marais de la Panesière
Afin de restaurer la fonctionnalité des zones humides (stockage et restitution de l’eau, épuration des eaux et réservoir de biodiversité), des travaux ont été engagés par la Fédération Départementale des Chasseurs du Jura pour rouvrir le marais et remander le cours de la rivière. eau.
– Prix pour l’amélioration des continuités écologiques
Deux initiatives ont été distinguées.
1 – le projet de restauration des fonctions écologiques de la Nivelle à Ainhoa
La Nivelle est une petite rivière côtière et transfrontalière du Pays Basque dont le fonctionnement a été perturbé par le barrage d’une ancienne pisciculture, abandonnée depuis 2012. Les travaux visent à : supprimer le seuil de dérivation pour décloisonner toute la haute Nivelle et ses affluents, la restauration hydromorphologique du tronçon, la reconstitution d’un matelas alluvial propice à la ponte des poissons et au développement des invertébrés, l’assèchement d’une plus grande partie de 1000 m² de surfaces bétonnées le long de la rivière, et enfin, le démantèlement des anciens bassins abandonnés, du canal et d’un hangar à amiante qui menace de s’effondrer dans la Nivelle.
2 – le projet de restauration de la continuité écologique et de l’hydromorphologie du ruisseau de la Vitardière, en Seine-Maritime.
Le ruisseau de la Vitardière a été détourné il y a plusieurs centaines d’années pour alimenter en eau des moulins aujourd’hui abandonnés. Cette action a eu de nombreux impacts sur l’environnement : envasement, inondations, disparition de zones favorables à l’alimentation et à la reproduction des poissons, gêne au déplacement des poissons migrateurs, etc. Grâce à l’accord des propriétaires et des agriculteurs, le ruisseau a pu retrouver son lit naturel et retrouver ses fonctionnalités écologiques et hydrauliques, après plusieurs mois de travaux.
– Prix pour l’amélioration des continuités écologiques
Lauréat : projet de restauration hydromorphologique du ruisseau d’Haudricourt projet de restauration hydromorphologique du ruisseau d’Haudricourt
Le ruisseau de la Vitardière est un petit affluent de la Bresle, rivière côtière longue de 72 km située au nord de l’arc normand. Le cours d’eau a été impacté par la présence d’ouvrages hydrauliques et d’anciennes dérivations, qui ont dégradé sa morphologie. Les travaux de restauration ont permis au cours d’eau de retrouver son rôle de réservoir biologique pour des espèces fragiles (écrevisses à pattes blanches, truite fario, invertébrés, macrophytes) et de zone refuge thermique utile dans le contexte du changement climatique.
– Prix des pratiques de gestion favorables à la biodiversité
Lauréat : projet intégré de restauration des milieux naturels à La Réunion
Le projet, porté par le Parc National de La Réunion et le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), vise à inverser la tendance à la perte de biodiversité sur l’île de la Réunion, confrontée notamment à la pression des invasions végétales. La spécificité de sa pratique de gestion réside dans la mise en œuvre d’un partenariat entre différents acteurs clés du territoire, autour d’une cellule Recherche & Développement dédiée, afin de mener des actions coordonnées et dimensionnées à l’échelle de l’entreprise. île.
– Prix de l’amélioration des services rendus par les écosystèmes et les sols
Lauréat : projet de restauration environnementale de la rivière Yzeron en zone urbaine, à Sainte Foy-lès-Lyon.
Démarrée à l’été 2018, l’initiative vise à élargir l’Yzeron, un cours d’eau recalibré dans les années 1970 pour permettre la construction d’une voie rapide. Cette action a cependant conduit à des excès importants.
– Prix spécial du jury
Gagnant : Chantier école dans le cadre du projet Protéger – Phase 2, en Guadeloupe.
Ce projet, piloté par le Parc National de la Guadeloupe, vise à préserver la biodiversité des milieux aquatiques guadeloupéens, tout en protégeant la population des risques encourus lors de crues de rivières ou d’évènements cycloniques, grâce à l’utilisation de techniques d’ingénierie. végétal. La phase 1 concernait l’étude des forêts riveraines et la définition des espèces locales à utiliser en ingénierie végétale. L’objectif de la phase 2 était la caractérisation plus précise des espèces et la définition de techniques d’ingénierie écologique utilisables sur les berges des cours d’eau. eau de Guadeloupe.
– Prix d’expérimentation et de recherche appliquée
Lauréat : Programme REEVES (Recherche sur les espèces végétales exotiques envahissantes)
Porté par SNCF Réseau, le Programme de Recherche sur les Espèces Végétales Exotiques Envahissantes (REEVES) vise à formuler une nouvelle solution de gestion des espèces envahissantes présentes sur les emprises ferroviaires en utilisant les mécanismes naturels de compétition végétale.
– Prix spécial en zone urbaine
Winner: Sente des Rivières garden park, in Normandy
Le projet d’aménagement du parc-jardin de la Sente des Rivières, porté par la ville de Montivilliers, consiste à restaurer une ancienne zone humide et à aménager une superficie d’environ 30 000 m². En particulier, la végétalisation de la zone humide, la création de jardins familiaux et potagers et la mise en place d’une trame verte, bleue et noire ont été réalisées.
Grand Prix
Winner: Isère Amont integrated development project
Lancé en 2004, le projet amont Isère s’étend sur 29 communes iséroises entre Pontcharra et Grenoble. L’objectif est de donner de l’espace à l’Isère pour lutter contre les inondations. Plusieurs aménagements ont été réalisés : nivellement de banquettes, création de plages de dépôt, reconnexion de bras morts (lônes), comme le bras mort de Pré Pichat. Ces travaux ont également permis de rétablir une continuité piscicole entre l’Isère et ses affluents.
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