C’est un Luis Enrique confiant mais lucide sur l’importance du match qui s’est présenté en conférence de presse à la veille du choc Bayern/PSG en Ligue des Champions. L’entraîneur espagnol a notamment répété que le Bayern était une équipe très similaire à la sienne et a également donné des nouvelles de Gonçalo Ramos et Presnel Kimpembe, sans donner aucun indice sur son gardien titulaire. Voici ses commentaires dans leur intégralité, traduits par nos soins.
Après le match contre l’Atlético, vous avez été déçu du résultat et vous avez évoqué l’incertitude quant à la qualification du PSG. Depuis cette défaite, qu’est-ce qui vous fait avoir pleinement confiance en votre équipe pour faire un grand match demain ?
« Ma plus grande confiance pour affronter ce match, c’est mon équipe qui me la donne chaque semaine et chaque jour où je les vois s’entraîner. »
Le Bayern Munich a aussi l’habitude de vouloir contrôler le rythme du match et de vouloir le ballon. Pensez-vous souffrir pour la première fois cette saison demain ?
“Nos deux équipes veulent le ballon, mais il n’y en a qu’un”
« Je pense que nous ressemblons beaucoup au Bayern Munich dans notre approche des matches. Nos deux équipes veulent le ballon, mais il n’y en a qu’un. Nos deux équipes pressent haut, agressivement et loin du but. Les statistiques disent que nous sommes deux équipes très proches. Nous sommes également deux des trois équipes qui ont les meilleures statistiques en attaque et en défense, notamment en termes de possession de balle, d’occasions de but ou de « buts espérés encaissés » (xG contre). Nous nous ressemblons beaucoup. Le problème, c’est qu’il n’y aura qu’un seul ballon demain et que celui qui n’aura pas le ballon en souffrira. Ils nous aiment, sans aucun doute. »
Début octobre, c’était compliqué à Arsenal. Nous sommes fin novembre, comment votre équipe a-t-elle progressé depuis ?
« Je crois qu’après 12 matches de Ligue 1 et 4 de Ligue des Champions, donc 16 matches, l’équipe a toujours eu – à l’exception du match à Arsenal – une meilleure performance que celle de l’adversaire. Je parle de chiffres, de situations offensives, de situations défensives… J’aimerais que l’équipe continue sur cette même voie demain. Il est certain que demain nous devrons faire face à des choses auxquelles nous ne sommes pas habitués. Mais ce sera pareil pour le Bayern. Quand on n’aura pas le ballon, il faudra courir plus que d’habitude. Mais c’est toujours comme ça face à un adversaire de ce niveau, encore plus lorsqu’il joue à domicile. »
Considérez-vous que vous avez un peu plus de pression que le Bayern avant le match et cette pression peut-elle permettre à vos joueurs d’élever leur niveau de jeu ?
“Il y a une obligation de faire de bons résultats lors des quatre prochains matches”
« C’est vrai que nous avons déjà joué quatre matches, dont trois au Parc, et que les résultats, que je considère injustes, sont ce qu’ils sont. Cela signifie qu’il y a une obligation de produire de bons résultats dans les quatre matches de qualification. Nous ne savons pas combien de points seront nécessaires, mais il est évident que nous avons nous-mêmes rendu la tâche difficile. Le football ne sait pas ce qui est juste ou injuste, il sait simplement qu’il y a des buts marqués et sur ce point, c’est évident qu’on a une marge de progression. »
Bradley Barcola est le meilleur buteur de Ligue 1, mais n’a marqué qu’un seul but en 14 matches de Ligue des Champions. Doit-il encore faire un pas en avant dans cette compétition ?
« Je crois que pour juger les statistiques d’un joueur, il faut d’abord regarder ce qu’il a fait les années précédentes. Mais dans le cas de joueurs aussi jeunes que le nôtre, c’est difficile car c’est évident qu’il faut progresser. Il faudra attendre la fin de la saison pour voir les stats de chaque joueur. Ce qui est sûr, c’est que les résultats de l’équipe, en ce qui concerne le championnat, sont meilleurs que la saison dernière. Et je le répète : nous cherchons à améliorer la force de l’équipe et nous ne voulons pas dépendre d’un seul joueur. Nous voulons améliorer les statistiques de tous les joueurs individuellement. »
Vous avez joué quatre fois contre Dortmund la saison dernière. Même si le Bayern n’est pas la même équipe, qu’est-ce qui vous fait le plus peur chez eux et quelles sont les caractéristiques du football allemand ?
“Footballistiquement, le Bayern est l’équipe d’Europe la plus proche de la nôtre”
« Je pense que nous ne pouvons pas généraliser ou comparer les équipes. Le Bayern est l’un des favoris dans toutes les compétitions auxquelles il joue, quelle que soit l’année. Cette peine sera encore valable dans 10 ou 20 ans. Ils ont remporté la Ligue des Champions 6 fois. C’est un club historique, totalement différent de tout autre club allemand, par son histoire, son poids en tant que club. Et je le répète : côté football et en termes d’idées de jeu, c’est l’équipe d’Europe que je trouve la plus proche de la nôtre, avec peut-être aussi Manchester City. Nous sommes des équipes conçues pour avoir le ballon et qui veulent le récupérer le plus rapidement possible lorsqu’elles le perdent, de manière agressive et sans avoir peur de le faire loin de notre but. C’est comme ça que je vois le match. Ce seront deux fronts qui s’affronteront avec le même objectif. Ce sera très intéressant de voir un grand match demain. »
On a appris ce matin le retour dans le groupe de Gonçalo Ramos, peut-il débuter un match aussi important demain ? Que pensez-vous également de l’arrivée au pouvoir de Safonov ?
« Gonçalo Ramos est dans le processus final de sa convalescence avec la claire intention de revenir, mais je ne sais pas quand. Pour le reste, je vois tous mes joueurs préparés. L’un de mes objectifs en tant qu’entraîneur, le principal, est de vouloir que tous mes joueurs soient prêts à jouer n’importe quel match. Cela s’applique à tous les matches, tout au long de la saison. Pour celui qui arrive et pour les autres. »
Le match de demain est-il une manière pour votre jeune équipe de prouver qu’elle peut rivaliser avec l’une des meilleures équipes européennes à l’extérieur ?
« Nous sommes à un très haut niveau, que vous aimiez ou non nos matchs. Je suis satisfait de ce que je vois et de l’ambition que nous avons. Nous pouvons nous améliorer, cela ne fait aucun doute. Mais demain, nous essaierons encore d’être courageux, d’attaquer, de prendre des risques en défense comme toujours. Voici le chemin. Je n’en connais pas d’autres, je ne veux pas en connaître d’autres, les autres ne m’intéressent pas. Et puis si l’adversaire est meilleur que nous, alors nous l’applaudirons et préparerons le prochain match. Voici la réalité. »
Kimpembe est également de retour dans le groupe. Peut-il avoir quelques minutes demain ou bientôt ? Sur Safonov, vous avez fait le choix de le titulariser face à des équipes qui pressent haut, comme Lens et Toulouse. Le Bayern fait partie de ces équipes qui mettent la pression haut. A-t-il le profil de gardien pour résoudre l’équation face au Bayern ?
“Ramos est plus proche de trouver le terrain que Kimpembe”
« Pour Kimpembe, il va beaucoup mieux, mais il est encore en phase de récupération. Il a repris l’entraînement et c’était important pour nous qu’il soit avec l’équipe. Mais il est toujours dans son processus. Gonçalo est sur le point de revenir sur le terrain. Pour Safonov, même réponse que précédemment : tous mes joueurs sont préparés, qu’ils s’appellent Pepe, Lucas, Antoine ou Quentin. »
Face à une équipe qui presse haut, on aime souvent utiliser un numéro neuf qui rentre davantage dans le cœur du jeu, comme Dembélé à Marseille ou contre la Real Sociedad par exemple. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi un joueur comme celui-là peut faire évoluer le pressing adverse ?
« Le pressing de l’adversaire peut être contrecarré de différentes manières. On peut essayer de surmonter cela en essayant de jouer de l’arrière, via des passes courtes. On peut aussi avec un numéro neuf qui tient le ballon. Vous pouvez également jouer dans le dos de votre adversaire. Chaque entraîneur choisit une manière de contrecarrer ce type de pressing. Choisissez celui que vous voulez, je choisirai celui que je préfère le plus (sourire). »
Un journaliste allemand pose une question sur Kimmich, mais la traduction n’est pas très claire.
Qu’est-ce qui rend Joshua Kimmich si important pour le PSG et pourquoi allez-vous essayer de le recruter à nouveau ?
« Je ne commente pas les joueurs qui ne font pas partie de notre équipe. »
Related News :