Un élu franco-marocain blessé à Toulouse après un incident lors d’un congrès CGT

Samir Hajije, conseiller municipal à Toulouse, a affirmé avoir été « tabassé » vendredi dernier, lors d’une conférence organisée par la CGT sur la lutte du peuple sahraoui. Une version qui ne semble pas se vérifier, le dossier ayant été classé sans suite.

L’incident s’est produit à la Bourse du travail de Toulouse, où se tenait le congrès de la CGT. Selon des témoins, Samir Hajije et une dizaine de personnes qui l’accompagnaient ont tenté de semer le trouble lors de cette conférence, ce qui aurait poussé le service de sécurité de la CGT à les expulser. L’édile toulousain a affirmé avoir été « tabassé » par des membres de la CGT alors qu’il passait « par hasard » devant la Bourse du Travail. Parlant sur

Lire : Un MRE tabassé à l’intérieur du consulat du Maroc à Murcie

Cette version n’a pas été confirmée par la justice, qui a classé l’affaire sans suite ce dimanche. « Les vidéos n’objectivent pas les coups portés par les miliciens CGT qui ont seulement repoussé quelqu’un qui résiste et souhaite entrer à la Bourse du travail manu militari », a relevé le parquet de Toulouse, ajoutant que « le certificat médical ne fait mention d’aucune blessure, autre que la conséquence de la chute visible sur la vidéo. ” Selon La dépêcheSamir Hajije n’aurait reçu que deux jours d’ITT en raison d’une abrasion au genou. Le médecin n’a constaté “aucune lésion traumatique visible”, même si le conseiller toulousain s’est plaint de “douleurs au coude”.

Lire : Maroc : un député brutalement agressé à Fès

« Il n’y a eu aucun acte de violence contre Samir Hajije à la Bourse du Travail vendredi soir. Il n’a été victime d’aucune agression. Nous regrettons que cet individu ait abusé du maire de Toulouse pour l’inciter à s’en prendre à la CGT”, a indiqué la CGT dans un communiqué publié ce dimanche. La mairie de Toulouse a de son côté déclaré qu’elle réagirait « après consultation du rapport de police. » L’affaire risque cependant de prendre une tournure politique, quand on sait que la mairie de Toulouse et la CGT s’affrontent sur l’occupation de la Bourse du travail.