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En remportant Rognac, le RN fixe une date pour les élections municipales 2026 dans les Bouches-du-Rhône

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Franck Allisio, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christophe Gonzalez, maire de Rognac, et Romain Tonussi, député des Bouches-du-Rhône, tous trois membres du Rassemblement national, à Marseille, le 17 novembre 2024. GILLES BADER/LA PROVENCE/MAXPPP

A l’approche des prochaines élections municipales, prévues en mars 2026, le Rassemblement national (RN) a porté un grand coup dans les Bouches-du-Rhône en remportant, dimanche 24 novembre, l’élection municipale partielle de Rognac, commune discrète de 12 500 habitants. habitants des bords de l’Etang de Berre. La victoire dans cette ville qui, en 2020, avait élu triomphalement Stéphane Le Rudulier (Les Républicains, LR), devenu sénateur quelques mois plus tard, était prévisible, au vu des derniers résultats électoraux.

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Elle n’en reste pas moins historique pour l’ex-Front National, car elle constitue son premier succès municipal dans le département depuis les conquêtes emblématiques de Marignane et Vitrolles, respectivement en 1995 et 1997 – si l’on veut dire correctement. hormis la prise de la mairie le 7e Secteur marseillais en 2014 par Stéphane Ravier, parti du RN en 2022, qui ne concernait qu’une partie de la commune marseillaise.

A Rognac, le Rassemblement national a bénéficié de circonstances très favorables : une majorité sortante en lambeaux, une maire UDI, Sylvie Miceli-Houdais, plombée par les affaires, un second tour en forme de quadrangulaire… Mais son succès, au premier comme dans le deuxième tour, c’est aussi celui d’une stratégie de mise en œuvre sur le long terme, orchestrée par l’adjoint et chef départemental du RN Franck Allisio.

« Construire des majorités avec cinquante nuances de bleu »

Dimanche soir, l’élu, qui vient d’être interrogé par le site Mars pour avoir omis de déclarer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique les emplois de deux de ses attachés parlementaires au sein du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce qu’il nie, n’a pas caché sa satisfaction à l’annonce des résultats .

C’est lui qui a personnellement choisi le futur maire, Christophe Gonzalez, 53 ans, originaire de la ville et récent membre du RN. Lui qui a mené la campagne sur le terrain, à travers l’un de ses attachés parlementaires, Bryan Vincent. Et encore lui qui, en rachetant la marque et le logo de l’ancien parti chiraquien Rassemblement pour la République, en juin 2023, a ouvert la possibilité à la liste de Christophe Gonzalez de se présenter sous la double étiquette RN-RPR. Une appellation hybride d'”union des droits” imaginée avec le maire de Marignane, Eric Le Disses (divers droite), toujours vice-président du conseil départemental, également présent dimanche soir pour célébrer la victoire du candidat RN. « Les électeurs n’ont plus honte de dire qu’ils votent Rassemblement national, mais chez les maires, la parole n’est pas encore aussi libre, même s’ils partagent nos idées.. Maintenant, ils comprendront peut-être qu’en s’alliant à nous, ils ont la possibilité de se maintenir ou de gagner. explique l’élu de Marignan.

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