Faut-il revenir aux aides aux entreprises, qui réduisent les cotisations sociales ? Le débat sera tranché cette semaine à l’Assemblée nationale. Dans sa proposition de budget, le gouvernement voulait réduire ces réductions de quatre milliards d’euros. Autrement dit, il est prêt à augmenter les coûts de main-d’œuvre pour réduire le déficit.
Au total, les baisses tarifaires s’élèvent à 80 milliards d’euros par an, une somme qui a augmenté de 25% ces dernières années en raison de l’inflation et de la forte augmentation du salaire minimum. C’est cher, mais c’est probablement la politique de l’emploi la plus intelligente que la France puisse mettre en œuvre.
Cela réduit le coût du travail payé par l’employeur, pour en créer davantage, car moins les emplois sont chers, plus les entreprises sont disposées à les créer. Le problème demeure : évidemment nous ne réduirons pas les salaires. Réduire les coûts signifie donc réduire le coût du travail sans pénaliser les salaires.
Une Source de travail sûre
Les exemptions se concentrent sur les salaires au niveau du salaire minimum et continue de manière décroissante. Pour une raison simple : c’est sur les emplois peu qualifiés, et donc sur les salaires les plus bas, que la concurrence des machines est la plus forte. C’est donc là que l’avantage en termes de coût est décisif.
Il ne fait aucun doute que cela crée des emplois. Premièrement, lorsque les coûts de main-d’œuvre sont inférieurs, cela décourage les entreprises de remplacer les ouvriers travaillant sur des machines, par exemple dans les supermarchés, par des caissiers. Après, ça permet de produire moins cher, donc de vendre moins cher, donc de vendre plus. Cela crée alors une croissance favorable à l’emploi.
Il y a trente ans, il fallait une croissance de 2,5 % pour créer des emplois en France. Aujourd’hui, le seuil de déclenchement de la « machine à emplois » française se situe probablement entre 1 et 1,5 % de croissance. C’est une grande victoire et une bonne raison d’espérer que le plan du gouvernement soit modifié. Et ces 4 milliards, nous les trouvons ailleurs, sur nos 1 600 milliards de dépenses publiques annuelles.
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