« Nous soutiendrons l’Ukraine avec la plus grande intensité et aussi longtemps que nécessaire. » Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réitéré le soutien de Paris à Kiev dans une interview à la BBC publiée samedi soir. Une semaine après l’autorisation donnée par les Etats-Unis à l’Ukraine qui lui permet désormais de frapper le territoire russe puis celui du Royaume-Uni avec des missiles américains, le chef de la diplomatie française a souhaité renforcer la position de la France dans cette guerre, déclarant que les alliés occidentaux devraient “ne pas fixer de lignes rouges.”
Dans cet entretien, Jean-Noël Barrot explique que la France autorise à son tour l’Ukraine à utiliser ses missiles à longue portée contre la Russie, dans une logique d'”autodéfense”, notamment après l’attaque russe en Ukraine avec le Kremlin, qualifiée d'”expérimentale”. expérience”. missile à moyenne portée”.
Menace nucléaire
« La France est dans une situation similaire à celle des Alliés qui ont effectivement autorisé l’usage des armes à longue portée. C’était une des limites fixées jusqu’à présent et qui vient d’être abrogée», juge David Rigoulet-Roze dans son avis. , chercheur associé à l’IRIS, spécialiste des questions internationales.
Face à ce développement des armements ukrainiens, Moscou a durci le ton, menaçant l’Occident d’un conflit nucléaire. Mais rien d’alarmant pour l’instant, poursuit le chercheur au micro d’Europa 1 « C’est une rhétorique russe qui veut faire peur sur l’utilisation potentielle de ce type d’armes. Mais à partir du moment où d’autres le font, c’est finalement conforme à la ligne générale », souligne-t-il.
L’arrivée de Trump est décisive pour l’avenir
Mais avec la suppression de ces lignes rouges, il est difficile de savoir quelle forme cette guerre pourrait prendre dans les semaines à venir, dans les mois à venir, avec de nombreuses interrogations notamment sur le positionnement de la nouvelle administration Trump. « Ce sera de toute façon la question décisive à partir de janvier 2025 », insiste David Rigoulet-Roze.
Même si l’incertitude règne sur les semaines et les mois à venir de la guerre en Ukraine, une chose est sûre : la France, à travers Jean-Noël Barrot, cherche à se renforcer dans cette guerre. Dans son entretien à la BBC, le chef de la diplomatie française réaffirme également la possibilité d’envoyer des troupes terrestres en Ukraine.
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