Alors que le marché immobilier en France tend à se stabiliser, Marseille enregistre la plus forte hausse des grandes villes, preuve du fort engouement toujours présent des acheteurs pour la métropole marseillaise.
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Les prix de l’immobilier n’ont cessé d’augmenter à Marseille depuis 2022. Une tendance qui s’est poursuivie, voire accentuée cette année encore, avec une hausse de 4,3% enregistrée depuis le 1er janvier, supérieure à Nice (+3,9%) ou Toulouse (+2%). ), selon le baromètre national annuel de Meilleurs agents.
« Marseille a toujours été une ville à part, ça a toujours été un marché différent, on est rarement corrélé avec des villes comme Paris Bordeaux ou Lyonunderlines Anthony Valeix, director of the “Côte et Ville Marseille” agencyil y a un enthousiasme surtout pour la qualité de vie, le soleil et pour la ville elle-même ».
La crise sanitaire est également passée par là. Même si l’effet Covid s’est atténué, la demande reste plus forte “en termes de confort”. “Les critères ont beaucoup changé pour les gens, notamment les extérieurs, l’espace, les volumes et surtout la qualité de vie.”
Le Covid a été un détonateur, les gens se sont rapprochés vers le sud, et notamment vers Marseille.
Anthony Valeix, directeur d’agence immobilière à MarseilleFrance 3 Provence-Alpes
“Il y a toujours eu un engouement pour Marseille et il y en aura toujours”, il croit.
Une attraction qui peut aussi dépendre Défipartenaire de ce baromètre, s’explique par des prix relativement abordables – en moyenne autour de 3 600 €/m² pour un appartement – en comparaison de ses voisines Nice ou Aix-en-Provence qui s’affichent à plus de 5 000 €/m². Bien sûr, dans la métropole phocéenne, les disparités sont très fortes d’un quartier à l’autre. Les beaux quartiers des 7e, 8e et 12e arrondissements sont les plus chers, environ deux fois plus que les arrondissements populaires des 3e, 14e et 15e. A l’intérieur du périmètre d’un arrondissement, les prix varient beaucoup, comme dans le 11e, où six arrondissements et onze affichent des prix des logements supérieurs à 4 000 euros.
Nicolas Peltier, directeur commercial de l’agence « Café Immo », rappelle que Marseille a longtemps été sous-valorisée par rapport à Bordeaux ou Lyon : “Nous avons encore un manque important à combler avec ces villes, les gens ne s’y trompent pas et savent qu’ils peuvent trouver à Marseille un cadre de vie et un bien qu’ils ne trouvent pas ailleurs.”
Ce jour-là, l’agent marseillais accompagnait un couple à la recherche du « perles rares » dans son budget… depuis dix mois. Les prix restent trop élevés pour déclencher des achats. « Notre budget n’est pas suffisant pour un bien comme on le souhaiterait, avec un petit extérieur, un parking, un peu de calme, c’est difficile à trouver à Marseille », explique Madame. Ils visitent aujourd’hui un pavillon de 90 m² à vendre à 349 000 euros, dans le quartier très recherché de Saint-Barnabé. “Je vois des biens qui sont en vente depuis plusieurs mois, donc je pense qu’ils ne sont forcément pas au prix”note l’acheteur.
Malgré la hausse des prix, la demande est là. La stabilisation des taux à 3,5% comparables à ceux de 2000-2010, après une hausse à 5%, relance la dynamique. “Ce qui est sûr, c’est que la période d’attente un peu difficile que nous avons connue lors de la flambée des taux est complètement derrière nous”, analyse Nicolas Peltier, directeur commercial de l’agence « Café Immo ».
“On voit que cela fait six mois que ça reprend bien, même s’il y a peut-être eu une petite correction sur certains biens, on est de retour sur une dynamique très très positive”, continue-t-il.
Dès qu’on a des biens de qualité dans des gammes de prix cohérentes, il y a de la demande, il y a des visites, les acheteurs reviennent en force sur le marché.
Nicolas Peltier, directeur commercial de l’agence « Café de l’Immo »France 3 Provence-Alpes
Une demande en hausse de 16% pour une offre de biens à vendre en baisse de 6% depuis le début de l’année. “Les prix varient un peu dans tous les sens, on peut avoir deux appartements dans le même immeuble à un prix vraiment très différent, c’est même compliqué pour nous les agences d’avoir une juste estimation”, confie Anthony Valeix. “Mais il y a de l’offre, il faut la chercher, c’est vrai, il rassure.
Cette tendance se poursuivra-t-elle en 2025 ? Les taux de crédit fixés par les banques joueront un rôle dans l’évolution du marché au cours des prochains mois.
Article rédigé avec Baptiste Gaby-Chartier, journaliste à France 3 Provence-Alpes.
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