L’armée israélienne a mené deux attaques ce samedi 23 novembre au matin, dans la bande de Gaza et à Beyrouth, la capitale libanaise. Ces frappes interviennent deux jours après l’émission d’un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant par la Cour pénale internationale.
Dans la bande de Gaza comme à Beyrouth, les habitants se sont réveillés au son des explosions. Ce samedi 23 novembre, la Défense civile a annoncé la mort de 19 personnes, dont au moins six enfants, tuées dans des frappes israéliennes dans la ville de Gaza, au nord du territoire, à Khan Younes, au sud, ainsi qu’à Rafah. Plus de 40 blessés ont également été signalés.
Ces nouvelles attaques dans la bande de Gaza interviennent alors que le ministère de la Santé du Hamas a lancé, la veille, “Un avertissement urgent car tous les hôpitaux de la bande de Gaza cesseront de fonctionner ou réduiront leurs services dans les 48 heures en raison de l’obstruction de l’entrée du carburant” par Israël dans le petit territoire assiégé.
Pour sa part, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’elle « profondément préoccupé » par la situation de 80 patients, dont 8 en réanimation, et du personnel de l’hôpital Kamal Adwan, l’un des deux seuls hôpitaux partiellement fonctionnels dans le nord du territoire.
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Quatre morts à Beyrouth
Dans le même temps, l’armée israélienne a mené d’autres frappes à Beyrouth, au Liban, détruisant un immeuble résidentiel dans le quartier populaire et densément peuplé de Basta. Le ministère libanais de la Santé a fait état d’au moins quatre morts et 23 blessés. Des tirs ont également visé la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah situé à proximité de l’aéroport international de la capitale.
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En guise de justification, Tsahal a affirmé dans un communiqué avoir ciblé « Centres de commandement terroriste du Hezbollah »de la “dépôts d’armes”, des lieux ou des personnes liées au mouvement libanais. Soutenant le Hamas depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, le Hezbollah est devenu la cible de l’armée israélienne, qui a lancé il y a deux mois jour pour jour, le 23 septembre, une intense campagne de bombardements au Liban.
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Pour rappel, depuis jeudi 21 novembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, et le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, sont visés par un mandat d’arrêt émis par le ministère de la Défense. Cour pénale internationale (CPI). Les responsables israéliens sont accusés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre à Gaza. Ces mandats feront également l’objet d’un débat près de Rome, entre les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7, en début de semaine prochaine.
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