François Hollande n’a peut-être pas toutes les solutions pour contrer la montée du populisme et des droits radicaux dans les démocraties occidentales comme la sienne, mais après trois décennies de politique active, il commence à avoir une bonne idée de ce qui ne fonctionne pas. pas.
Diaboliser ses porte-drapeaux, par exemple, est totalement contre-productif, estime l’ancien président français, redevenu député socialiste de la première circonscription de Corrèze à l’issue des élections législatives de l’été dernier et qui est de passage à Montréal ces jours-ci.
La popularité de ces options politiques, qu’il juge néfastes, tient entre autres au fait que, selon lui, les pouvoirs en place – en France, aux États-Unis et ailleurs dans le monde – ont été jusqu’à présent incapables d’y répondre de manière adéquate. répond aux attentes de la population.
Nous en portons tous la responsabilité, a-t-il expliqué vendredi dans une interview à l’émission 24•60 : les partis politiques, parce qu’ils doivent se réformer et se consolider ; les médias, car ils doivent aussi savoir [comment] s’adresser aux citoyens; associations; les syndicats. Chacun doit faire un examen de conscience.
Les progressistes notamment doivent pouvoir se remettre en question, selon le « vice-président » Hollande, qui vient de publier un livre sur ce sujet intitulé Le défi de gouverner ; la gauche et le pouvoir, de l’affaire Dreyfuss à nos jours.
Reconnu comme modéré dans le paysage politique français, où le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen occupe une place de plus en plus importante, François Hollande constate que les invectives lancées à l’extrême droite se retournent souvent contre ceux qui les prononcent.
Selon son analyse, de nombreux Américains ayant voté pour Donald Trump – tous ceux qui se sentent mal [la] Entreprise
» a-t-il déclaré – identifié au candidat républicain en raison de son discours anti-élite, même si en tant que milliardaire, le président élu des États-Unis pourrait également être rangé dans cette catégorie.
C’est pourquoi l’erreur de Kamala Harris, et même de Joe Biden, a été d’attaquer Trump en le traitant de fasciste, explique M. Hollande. Les gens qui étaient des électeurs potentiels de Trump [se sont dits] : « Ce n’est pas lui nous [critique]c’est nous.
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François Hollande affirme être revenu à la politique active l’été dernier dans le but de contrer la montée du Rassemblement national de Marine Le Pen.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Et ça marche aussi en France
déplore M. Hollande. Si ce dernier assure queil y a des raisons d’attaquer
Marine Le Pen ou le président de son parti, Jordan Bardella, le font avec excès
avec excès
ou avec violence
risque de provoquer l’effet inverse de l’effet souhaité, affirme-t-il.
[Les dirigeants du RN] dira : « Vous voyez, ce sont ces élites, ces bien-pensants, ces Parisiens, tous ceux qui vivent dans le confort, qui veulent qu’on change nos modes de vie. Ils nous attaquent, mais en fait, ils veulent vous faire du mal, ils veulent vous effacer de la vie.
L’ancien président français, qui conserve une certaine influence dans les milieux progressistes de son pays, estime que la gauche doit s’attaquer à ce problème.
C’est un message […] que je soutiens moi-même pour les socialistes et les sociaux-démocrates : s’adresser à tout le peuple, ne pas prendre telle ou telle minorité ou telle ou telle catégorie. Aborder l’ensemble et trouver un élément qui nous rassemble, qui nous unit, qui nous rend fier, pour que nous puissions avancer ensemble.
François Hollande a traversé l’Atlantique pour participer à un événement organisé jeudi par le cabinet Davies à Montréal. Il s’est également entretenu à huis clos avec le premier ministre François Legault, vendredi après-midi. Sa dernière visite remonte à 2014, lorsqu’il a été décoré de l’Ordre national du Québec par Philippe Couillard.
Selon les enquêtes d’opinion, M. Hollande reste à ce jour l’un des hommes politiques préférés des Français, même s’il a quitté l’Élysée à contrecœur, chassé par l’aile gauche de son parti. et par son ancien ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, qui lui a succédé en mai 2017.
Son nom revient souvent dans les discussions autour de la prochaine élection présidentielle française, qui devrait théoriquement avoir lieu en 2027. S’il ne fait rien pour faire taire les rumeurs, le principal concerné assure dans toutes ses interviews qu’il n’envisage pas forcément de revenir aux élections. Élysée.
Si je peux faire partie de la solution, oui, mais il y en a peut-être d’autres, mentionne-t-il. Je dois travailler à une solution collective et ne pas nécessairement toujours me mettre en premier.
Après
poursuit M. Hollande, Je dis souvent [que] l’élection présidentielle est une rencontre
. Ce n’est pas vous qui décidez, ce sont les citoyens qui décident
conclut-il.
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