CHRONIQUE – Le progrès scientifique fait parler les squelettes. Mais les motivations humaines restent insondables.
Ne dites jamais mourir. En Norvège, une équipe de chercheurs a analysé les restes d’un type jeté dans un puits à la fin du XIIe sièclee siècle. Son histoire se résume en une seule ligne dans une saga nationale populaire : « Ils jettent un homme dans un puits et le remplissent ensuite de pierres. » Depuis, plus rien. Cela s’est produit en 1197, lors de l’attaque du château de Sverresborg, au centre du pays. Une armée du Sud s’était glissée par une porte secrète dans la citadelle du roi Sverre Sigurdsson. Après avoir pillé, saccagé, incendié, ils jetaient leur victime par-dessus bord.
Sous un amas de détritus, de bouteilles de vin, de munitions de la dernière guerre, de pierres – l’histoire est un torrent de boue qui ne s’arrête jamais – le squelette du pauvre homme a été retrouvé intact ; Il ne faut donc jamais rien jeter. Datation au radiocarbone, analyse ADN, étude détaillée des os ont permis de dresser un croquis d’une précision saisissante…
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