Venu à Vannes pour découvrir le Top 14 et donner un élan à sa carrière à 33 ans, le pilier international anglais Mako Vunipola se réjouit de ce défi chez les « bleu et blanc », qui reçoivent le vice-champion de France, l’UBB, samedi lors de la dixième journée. .
« Merci de parler anglais. Mon français n’est pas génial”, s’est excusé le joueur aux 88 sélections, assis pour sa première conférence de presse depuis son arrivée début juillet.
Tout juste promu en Top 14, Vannes a frappé un joli coup avec ce recrutement aussi ambitieux que surprenant.
«Je voulais vivre quelque chose de nouveau. J’avais l’impression d’avoir exploré un peu ce que je pouvais faire en Angleterre. Et comme je sais que le temps pendant lequel je pourrai encore jouer au rugby est très court, c’était un peu maintenant ou jamais”, a-t-il expliqué.
Attiré par le Top 14, il s’installe dans le Morbihan.
« J’y ai vu une opportunité d’aider un club qui veut grandir. C’est quelque chose qui m’a motivé et auquel je voulais participer », a soutenu le joueur.
Moins de cinq mois plus tard, il parle avec enthousiasme de sa nouvelle vie.
« Les gars m’ont accueilli à bras ouverts, tout comme la ville », explique-t-il, impressionné par la ferveur autour du RCV.
A 33 ans, il cherche toujours à apprendre et à progresser
« Durant la pré-saison, nous nous sommes entraînés dans différents endroits en Bretagne. C’est quelque chose auquel je n’étais pas habitué en Angleterre, ce soutien dans toute la Bretagne pour Vannes. C’est incroyable”, a-t-il déclaré.
Il s’intègre rapidement dans sa nouvelle équipe, inscrivant son tout premier essai dans l’élite, dès la première journée, face à Toulouse. Suivi d’un deuxième lors de la 8ème journée, contribuant à la victoire contre Castres.
« Oui, il s’est adapté. Mais ce n’est pas une surprise. Son parcours parle de lui-même”, a déclaré l’entraîneur Jean-Noël Spitzer.
« Il dégage une forme de sérénité qui se diffuse ensuite un peu dans toute l’équipe », a-t-il également observé.
Malgré cinq championnats anglais, deux Coupes d’Europe et trois Tournois des Six Nations à son actif, Vunipola assure qu’il espère progresser encore.
« L’une des raisons pour lesquelles j’ai été recruté était l’espoir de partager une partie de l’expérience que j’apporte avec moi. J’essaie de faire ça autant que je peux mais j’essaie évidemment aussi d’apprendre », a-t-il expliqué.
Encore un peu gêné par “la barrière de la langue, (…) j’essaie d’être un leader par mes actes plus que par mes paroles”, a-t-il ajouté.
Côté apprentissage, la découverte du Top 14 est à la hauteur de ses attentes.
Vunipola : « En Top 14, tout peut arriver »
Le jeu « est probablement un peu plus structuré en Premiership (anglaise). Mais en Top 14, tout peut arriver. Il y a tellement de joueurs qui peuvent renverser un match, qui peuvent créer, provoquer quelque chose à partir de rien”, s’est-il émerveillé.
“Et ce week-end, nous allons jouer contre une équipe qui est probablement l’une des plus fortes dans ce domaine”, a-t-il ajouté en référence à la visite du vice-champion de France Bordeaux, samedi à 21h05 au Stade de la Rabine. .
« Ils peuvent marquer des essais depuis leur propre ligne. Ils peuvent marquer des essais dans n’importe quelle situation. Ils sont très dangereux”, a-t-il prévenu.
Avec deux victoires et trois bonus défensifs, Vannes “n’a pas à rougir” de son début de championnat, malgré sa dernière place, a également jugé le pilier.
Mais pour vraiment viser le maintien, le RCV devra « être plus régulier, non seulement d’un match à l’autre, mais aussi à l’intérieur d’un match », notamment sur « la précision et le niveau athlétique », a analysé Vunipola.
“Notre principale faiblesse était que beaucoup de nos erreurs ont donné des points à l’adversaire”, a-t-il regretté.
« Je crois fermement que tout arrive pour une raison et il y a donc une raison pour laquelle je suis ici. Il me reste encore à le découvrir », a-t-il confié.
Peut-être tout simplement celui d’offrir à Vannes un maintien historique en Top 14.
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