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elle accuse les chasseurs d’avoir stressé son cheval à mort

Par

Renaud Vilafranca

Publié le

22 novembre 2024 à 16h16

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Un cheval est-il mort de stress causé par un coup de feu ? La question agite actuellement le microcosme équestre de Maisons-Laffitte (Yvelines) et concernera peut-être bientôt aussi à la justice.

L’association One Voice vient de porter plainte contre un lieutenant de la Louveterie des Yvelines. Cette chasseuse chargée par la préfecture de la réglementation des espèces est accusée par un propriétaire d’équidé d’être responsable de la mort de son animal.

Tirs de nuit autorisés par la préfecture

Les faits remontent à 5 novembre 2024. Ce soir-là, l’éclaireur de loups, accompagné de deux autres chasseurs, a procédé à des tirs nocturnes contre des sangliers dans le secteur du parc de Maisons-Laffitte. L’opération est autorisée par un arrêté préfectoral.

Vers 23 heures, l’équipe de chasse a tenté d’abattre un sanglier au niveau du centre de formation équestre. Un coup de feu retentit, l’animal s’échappe et disparaît dans la nuit.

Par la suite, les trois hommes se disputent avec une pensionnaire d’une écurie, Isabelle Dreyfus, la propriétaire du cheval décédé. Elle entra en contact avec eux dans le petit bois attenant à sa propriété, leur reprochant bruit de détonation.

“Les murs ont tremblé chez moi”

« J’ai entendu un coup de feu monstrueux, les murs de ma maison ont tremblé. Mes chevaux ont paniqué”, assure-t-elle à 78actu, après avoir diffusé sur les réseaux sociaux, via l’association environnementale Futur dont elle est membre, une vidéo dans laquelle elle raconte son histoire.

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L’affaire aurait pu s’arrêter là. Sauf que le lendemain matin, Koukou, cheval de 26 ansest retrouvé mort dans son box par le propriétaire. La nuit précédente, l’animal transpirait beaucoup et semblait particulièrement stressé, comme les lionceaux l’ont fait remarquer au propriétaire lors d’un deuxième échange plutôt « courtois » plus tard dans la soirée.

Pas d’autopsie

Pour Isabelle Dreyfus, cela ne fait aucun doute, Koukou est mort de stresser provoquée par la détonation. «C’est très concomitant», ajoute-t-elle. Il n’est pas nécessaire d’être un grand clerc pour voir un lien de cause à effet. Il avait peur, ça l’a tué. Il se débrouillait très bien avant cela. » Elle n’a pas fait pratiquer d’autopsie pour étayer ses affirmations.

Selon nos informations, dans son rapport Transmis aux autorités, le lieutenant de louveterie raconte l’incident avec le résident et indique qu’il a respecté toutes les règles de sécurité ce soir-là.

Le lieutenant de la Louveterie nie toute responsabilité

Selon lui, les tirs en question ont été effectués depuis le centre d’entraînement équestre, à Environ 150 mètres du domicile du plaignant, avec un fusil de chasse équipé d’un silencieux et d’une lunette thermique. Il portait lui-même des jumelles de vision nocturne.

Il conteste tout lien entre son geste et la mort de l’animal, affirmant s’être trouvé devant la propriété Dreyfus pour cherche le sanglier qui avait échappé à son tir.

La propriétaire, dont serait un autre de ses chevaux est tombé malade suite à cet incident, assure au contraire qu’étant donné le bruit, il n’a pu appuyer sur la gâchette que très près de son domicile. «Je ne comprends pas comment on peut autoriser la chasse en zone urbaine», s’indigne-t-elle.

L’éclaireur-loup envisage également d’aller au tribunal

L’association de défense des droits des animaux One Voice prend sa défense en lançant ce projet. plainte pour « atteinte involontaire à la vie d’un animal » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Elle demande également le licenciement du lieutenant de louveterie qui envisagerait de poursuivre en justice ceux qui l’accusent pour diffamation.

“La réglementation des sangliers conduit à ce type d’abus, avec des personnes pas toujours bien formées, autorisées à tirer avec des armes de guerre”, déclare sa présidente, Muriel Arnal, ouvertement anti-chasse. Ces pratiques sont inefficaces, cruelles et dangereuses. Si nous laissons venir les loups, ils le feront bien mieux. »

Le maire parle d’invasion de sangliers dans sa ville

Jacques Myard (LR), the mayor of Maisons-Laffitte – la cité du cheval avec son hippodrome et ses nombreuses écuries – estime qu’il faut ramener cette histoire « à sa juste proportion ».

« Le cheval n’a pas été blessé par le lieutenant de la Louveterie, qui est une personne expérimentée. Avait-il peur ? C’est possible, mais là encore, il n’a pas été touché par une balle. Les sangliers ont envahi Maisons-Laffitte. Ils provoquent des dommages aux propriétés et aux espaces publics. On les a déjà vus en centre-ville. Il faut agir et mettre fin à leur prolifération car cela devient problématique. »

Jacques Myard, mayor of Maisons-Laffitte

Un homme condamné pour avoir causé la mort d’un animal par des pétards

Dans le passé, la justice avait déjà condamné un homme à quatre mois de prison avec sursis pour le stress mortel qu’il avait causé à un équidé, comme le rapporte Linfo.re.

Lors d’une La veille de Noël 2011À la Réunion, il a allumé des pétards dans une étable, provoquant la fuite de plusieurs animaux, dont l’un est mort des suites d’une crise de coliques provoquée par l’incident.

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