La Russie a annoncé une réduction temporaire de ses exportations d’uranium enrichi vers les États-Unis. Cela pourrait poser des problèmes aux récents projets de réouverture des réacteurs nucléaires liés à la demande croissante des Big Tech. Cette décision fait suite à une loi américaine signée par Joe Biden en mai interdisant les importations d’uranium enrichi russe jusqu’en 2040, avec des exceptions jusqu’en 2028.
Vendredi dernier, le prix de l’aluminium a bondi de 8 % suite à l’annonce chinoise d’une suppression des subventions à l’exportation de l’aluminium, du cuivre et des huiles végétales et animales, les biocarburants, à partir du 1er décembre. La Chine est le plus grand exportateur mondial de métaux. Cette initiative devrait augmenter le prix d’achat pour les pays importateurs, notamment les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud. L’aluminium et le cuivre sont des matériaux clés pour les secteurs manufacturier, automobile et de la construction. L’Europe importe 50 % de ses biocarburants de Chine.
Pour les analystes, ces deux mouvements pourraient intervenir dans un contexte de futures tensions commerciales entre Trump et la Chine et de démonstration de la puissance chinoise dans les exportations de métaux industriels. La Chine représente 50 % de la production mondiale d’aluminium et peu de pays sont capables d’augmenter leur production. La Chine souhaite également réduire le risque que ses stocks soient trop faibles en cas de ralentissement économique, notamment dans le domaine du cuivre, de l’aluminium, du nickel, du zinc et des pétroles.
Pour une reprise du cycle des métaux, les facteurs positifs sont là avec la réindustrialisation, les programmes d’infrastructures américains, la transition énergétique et l’électrification, et la forte augmentation des commandes de défense, mais le facteur déclencheur sera la conviction d’une reprise économique et immobilière en Chine. Nous n’en sommes pas encore là. Depuis 3 ans, la tendance structurelle des métaux industriels est baissière.
Le prix de l’or a tendance à baisser immédiatement après les élections présidentielles américaines, les investisseurs privilégiant les actifs risqués. Cette baisse a été renforcée par la hausse du dollar et de l’obligation américaine à 10 ans, ainsi que par la forte hausse du prix du bitcoin, une cryptomonnaie qui constitue parfois une alternative à l’or et bénéficie actuellement d’un futur gouvernement américain pro-bitcoin. Les investisseurs craignent également la politique économique inflationniste de Donald Trump qui pourrait se traduire par une hausse des taux d’intérêt, défavorable à l’or. Il s’agit de la pire performance de l’or lors des 13 dernières élections présidentielles. La nette victoire de Donald Trump a levé toutes les incertitudes politiques aux États-Unis.
La semaine dernière, l’or a connu sa plus forte baisse hebdomadaire depuis 3 ans. La tendance haussière devrait reprendre, plutôt au 1T25, avec un premier objectif de 3 000$. Incertitudes économiques et géopolitiques dans un monde chaotique, achats des banques centrales émergentes et déficits budgétaires sont des facteurs positifs pour détenir de l’or à moyen terme. Les autres points techniques favorables au retour à l’or sont un dollar suracheté et des obligations américaines survendues.
Dans les métaux industriels, la Chine reste le principal facteur boursier. Nous attendons la confirmation d’une reprise économique chinoise. Nous achetons de l’or lorsque les prix baissent. Notre objectif reste supérieur à 3 000 $ en 2025.
Heravest SA est un fournisseur indépendant de conseils en investissement et de solutions d’investissement, de haut en bas à ascendant.
Rue du Cendrier 12-14
CH-1201 Genève
T +41 22 715 24 40
Related News :