Quatre jours après les huées de Gaston-Médecin sanctionnant une deuxième défaite consécutive à domicile (74-86 contre Le Mans), l’AS Monaco retrouve son public ce jeudi face à l’ASVEL. Avec un changement majeur entre-temps : le départ de Sasa Obradovicqui était l’entraîneur de la Roca Team depuis décembre 2021. Le technicien serbe a été licencié lundi après-midi, au lendemain de la désillusion au Mans.
“La décision était inévitable”
“C’était incroyablement difficile de l’annoncer à Sasa, qui était plus qu’un coach pour nous”indique le GM Oleksiy Yefimov, dans un communiqué envoyé à plusieurs médias, dont BeBasket. Malgré ses relations privilégiées avec Mike James et Jordan Loyd, la position du joueur de Belgrade devenait de plus en plus inconfortable au fil des sorties hasardeuses de l’ASM. “Malgré un bilan toujours positif en EuroLeague, l’équipe a eu du mal à produire un basket cohérent et de qualité”indique le manager ukrainien. « Nous n’avons toujours pas trouvé le rythme qui caractérise un prétendant au titre. Cette irrégularité rendait la décision inévitable. Etant donné que nous visons toujours le plus haut possible, nous avons eu le sentiment qu’un changement d’entraîneur était le seul moyen de créer un électrochoc destiné à remobiliser l’équipe et recréer les habitudes nécessaires pour rivaliser avec l’élite de l’équipe. EuroLigue. »
Il est clair que Sasa Obradovic est en faute. Les fréquentes sautes d’humeur de la Roca Team ces dernières années lui sont forcément en partie imputables et sa gestion des rotations s’est souvent révélée illisible. Mais il serait bien trop facile de tout lui reprocher… Par exemple, il ne s’occupe pas du recrutement. Ce n’est pas lui qui a décidé de l’arrivée de Kemba Walker l’an dernier, ni de celle de Furkan Korkmaz cet été. Ce n’est pas lui qui a décidé en premier lieu de se séparer de Jordan Loyd pour mieux le faire revenir. Ce n’est pas lui qui a décidé de dépasser Donatas Motiejunas au profil similaire (Georgios Papagiannis). Ce n’est pas lui qui a décidé de remplacer Yakuba Ouattara par Juhann Begarin. « Soyons honnêtes : même si c’est souvent l’entraîneur qui se retrouve exposé lorsque les choses ne se passent pas comme prévu, Sasa n’est pas le seul à blâmer et nous portons tous une part de responsabilité. Que ce soit la direction, dont moi en premier lieu, ou les joueurs, nous avons tous pris des décisions et initié des actions qui nous ont conduit là où nous en sommes aujourd’hui… »
Rencontre avec Spanoulis en fin de semaine à Thessalonique
C’est dans ce contexte que la Roca Team recevra Villeurbanne ce jeudi. Avec un double affront à effacer : celui de la fin de son hégémonie face à l’ASVEL, qui a brisé une série de dix défaites de suite début octobre (71-85), et la vilaine gueule affichée à Gaston-Médecin la semaine dernière. Pour l’occasion, l’adjoint Manuchar Markoishvili (extrêmement apprécié des joueurs monégasques) prendra place sur le banc, par intérim : peut-être son seul match, avant potentiellement de céder sa place à Vassilis Spanoulis la semaine prochaine, à l’occasion d’un déplacement dans l’antre de… Panathinaïkos Athènes. Pour le moment, l’entraîneur grec est l’option prioritaire du club de la Principauté et Oleksiy Yefimov prévoit de s’envoler pour la Grèce ce week-end afin de négocier directement avec Tuer Bill. Mais pour le moment, Oleksiy Efimov ne veut rien confirmer à micros ouverts. « NNous ne recherchons pas seulement un entraîneur, mais plutôt un stratège visionnaire avec un plan pour mener cette équipe vers les plus grands sommets. Pour l’instant, nous n’en sommes qu’au début des discussions avec des candidats potentiels, dont il est encore trop tôt pour dévoiler un nom. »
LIRE AUSSI
Justement, la priorité monégasque n’est pas encore là. Pour l’heure, le club double champion de France est plutôt concentré sur son duel fratricide face à l’ASVEL, où les attitudes des joueurs seront largement scrutées après les événements des derniers jours. « Il va falloir faire preuve de la bonne attitude et d’une mentalité de combat contre l’ASVEL »confirme Efimov. « Nous voulons voir des joueurs qui donnent tout sur le terrain. Nous attendons plus des joueurs, et pas seulement en termes de performances individuelles. Il s’agit plutôt de vouloir se sacrifier pour l’équipe, de soutenir ses coéquipiers, de montrer un meilleur langage corporel et de faire preuve d’une véritable détermination et d’un véritable désir de se battre. Ces qualités ne sont pas négociables si vous voulez réussir. » Et visiblement, ils manquaient à l’appel ces dernières semaines…
Related News :