Les faits se sont produits en 1991 et 1999. Dominique Pelicot reconnaît être l’auteur de l’une des affaires, mais nie son implication dans la seconde.
Dans le procès pour viol de Mazan, la phase des plaidoiries a commencé. Les avocats de Gisèle Pelicot ont présenté les leurs mercredi 20 novembre. Viendra ensuite le tour des autres conseils des parties civiles.
Dans cette retentissante affaire au cœur de laquelle la soumission chimique fait débat, Dominique Pelicot est accusé d’avoir drogué, violé et fait violer sa femme, entre 2011 et 2020, par une cinquantaine d’inconnus recrutés sur internet.
Ces viols en série n’ont été découverts qu’après l’interpellation de Dominique Pelicot, le 12 septembre 2020 à Carpentras (Vaucluse), pris en flagrant délit alors qu’il filmait sous les jupes de clientes d’un supermarché. Mais ce n’est pas le seul cas dans lequel le septuagénaire (il a aujourd’hui 71 ans) est cité.
Depuis deux ans, il est mis en examen pour un meurtre précédé d’un viol à Paris en 1991, et une tentative de viol avec arme commis en Seine-et-Marne en 1999, indique franceinfo.
Deux jeunes femmes âgées de 23 et 19 ans
Le soir du 4 décembre 1991, le corps sans vie de Sophie Narme, agent immobilier, a été découvert dans un appartement du 19e arrondissement de Paris, rapportent nos confrères. Elle devait le montrer plus tôt dans la journée à un certain « Monsieur Duboste ». Agée de 23 ans, elle était salariée de cette agence depuis à peine un mois. Elle a été enchaînée, endormie avec de l’éther, violée puis étranglée avec la ceinture de sa jupe.
En mars 2022, la cellule des cold cases du tribunal de Nanterre a pris en charge le dossier. L’un des juges d’instruction a fait le lien avec une tentative de viol avec arme sur une jeune femme de 19 ans, commise à Villeparisis (Seine-et-Marne) le 11 mai 1999, alors que cette dernière visitait également un appartement. Petits cordons, éther, cutter, mode opératoire… Les deux cas présentent de nombreuses similitudes.
Dans ce dernier cas, la victime a réussi à se libérer en saisissant les parties intimes de son agresseur, puis s’est réfugiée dans un placard pendant des heures.
En janvier 2023, le parquet de Nanterre a confirmé la mise en examen de Dominique Pelicot dans ces deux dossiers.
“C’est vraiment moi”
Dans la tentative de viol à Villeparisis, la victime a formellement reconnu Dominique Pelicot. L’ADN de cette dernière a également été retrouvé sur la paire de chaussures que portait la jeune fille le jour de l’attaque. M. Pelicot a reconnu les faits mais nie avoir fait usage d’une arme. «C’est bien moi», a-t-il admis devant les enquêteurs lors de son audition. Ajoutant : « Transmettez mes excuses à cette femme. »
Concernant le viol et le meurtre de Sophie Narme, Dominique Pelicot nie toute implication : “Je n’ai rien à voir dans cette affaire.” Les échantillons sur lesquels a été retrouvé le sperme retrouvé sur la victime ont été perdus. Des investigations sont en cours pour vérifier l’éventuelle implication de Dominique Pelicot dans d’autres dossiers.
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