Les lots en question dans ce dossier sont ceux de la propriété située au 150 rue de Vimy et un lot adjacent donnant sur la rue de Béthune.
En juillet 2023, la ville de Sherbrooke a annoncé son intention d’acquérir ces terrains la coopérative de solidarité l’Envolée pour développer une vingtaine de logements destinés aux personnes autonomes vivant avec l’autisme. Ce projet a toutefois été transféré au Plateau McCrea en février dernier.
L’acquisition initialement prévue n’a donc jamais eu lieu. Le conseil municipal a accepté, lors de sa séance de mardi soir, de permettre à la Ville d’acquérir à nouveau ces lots.
Les discussions ayant eu lieu à huis clos, il n’est pas possible de connaître la teneur exacte du débat sur le sujet. À la lecture des documents municipaux joints au dossier, force est pourtant de constater que trois options ont été soumises aux élus.
Le premier, retenu, avait pour objectif d’acquérir le terrain pour un montant d’un peu plus de 3,4 millions et de lancer un appel à projets auprès des organismes. Cette route oblige la ville à dépenser 38 000 $ pour l’entretien et la maintenance du bâtiment pendant « une période approximative de 24 mois ».
Les deux autres options proposées comprenaient la location du terrain à un organisme via un bail emphytéotique et le retrait définitif de la Municipalité de ce dossier.
En point de presse après la séance, la mairesse Évelyne Beaudin a assuré que l’appel d’offres portera sur des logements « sociaux, accessibles ou communautaires ».
« Il a fallu passer en mode acquisition, car nous avons besoin de conserver une certaine influence sur le développement de notre territoire », a-t-il expliqué.
Mme Beaudin a ajouté qu’à ses yeux, la concession de terrains constitue, à bien des égards, une forme de contribution aux projets immobiliers de la Ville moins risquée et plus attrayante qu’une contribution purement financière.
Il a également assuré que l’objectif sera de construire des logements « à ces deux endroits », donc sur les deux lots. L’un d’eux est actuellement boisé. Il pourrait s’agir de « deux projets différents », a-t-il déclaré.
Dissidences
Les conseillers Paul Gingues, Nancy Robichaud, Marc Denault et Hélène Dauphinais ont exprimé leur dissidence à cet égard. MM. Denault et Gingues ont déclaré qu’ils auraient préféré que la Ville se retire complètement du processus.
«Pour la Ville, si on regarde l’expérience qu’on a eu récemment avec l’acquisition de l’église Sainte-Famille, je pense qu’il vaut mieux gérer nos actifs et laisser quelqu’un d’autre acheter cet immeuble, une coopérative par exemple», affirme M. Défaut. lorsqu’il a été contacté mercredi.
« Ensuite, nous verrons comment nous pouvons les aider à se développer », ajoute-t-il.
De son côté, Mme Robichaud souligne en entrevue qu’acheter le terrain et le louer à long terme à une entité ayant un bail à long terme aurait été beaucoup plus simple et moins coûteux pour la Ville, d’autant plus qu’une entité déjà en place d’un projet d’habitation de 51 logements sur le site.
Il n’a pas été possible de connaître le nom de l’organisation en question, car il ne s’agit pas d’une “information publique”, a indiqué mercredi le service de communication de la ville, faisant référence à A la Tribune dans l’accès à l’information.
« Nous avons un bâtiment que nous devrons entretenir pendant deux ans, peut-être plus. Cela entraîne cependant des coûts supplémentaires pour la ville, un peu comme, par exemple, pour l’église Sainte-Famille», estime l’édile de Lac-Magog.
« Avec un bail emphytéotique, poursuit-il, on se libère de tout ça. J’aurais été plus enclin à cette option et, finalement, également à l’achat direct par l’organisation.
Selon les documents municipaux, la location du terrain via un bail emphytéotique était une option viable « seulement si le montage financier du projet par l’organisme de logement social […] il est complété et réalisable selon toutes les initiatives de l’organisation dans le domaine.
Les services municipaux ont également priorisé l’option d’acquisition suivie d’un appel à projets.
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