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Critique du film : The Last Dive (2024, Direct en SVOD)

La dernière plongée // ​​Par Joachim Hedén. Avec Julian Sands, Alexander Arnold et Jack Parr.

Le réalisateur Joachim Hedén semble avoir trouvé son terrain de jeu favori : les profondeurs marines. Après Surface de rupture en 2020, un thriller efficace et plutôt mignon, puis L’immersion (2023) sur deux sœurs qui se retrouvent piégées plutôt correctement, qu’il revient avec La dernière plongée (Le Dernier Souffle), un film qui poursuit sa fascination pour les histoires de survie sous-marine. Cependant, malgré une idée initiale prometteuse, ce nouveau long-métrage peine à égaler la tension et la qualité de son prédécesseur. L’histoire suit un groupe d’amis plongeurs qui partent explorer l’épave de l’USS Charlotte. Bientôt, leur expédition tourne au cauchemar.

Cinq amis se retrouvent pour passer un week-end de fête sur une magnifique île des Caraïbes. En plongée sous-marine au milieu d’une épave de la Seconde Guerre mondiale, ce qu’ils découvrent dépasse leurs pires craintes : de grands requins blancs sont à l’affût. Le groupe se retrouve piégé avec peu d’oxygène. Ils devront affronter ces prédateurs jusqu’à leur dernier souffle.

Contrairement à Surface de rupturecentré sur une relation intense entre frères et la lutte contre l’élément liquide, La dernière plongée introduit une menace supplémentaire : les requins, certes différents des grands blancs habituels, mais tout aussi redoutables. Le scénario parvient à se démarquer grâce à cette menace originale et un décor rarement exploré dans le cinéma sous-marin. Cependant, la mise en scène ne parvient pas à maintenir un niveau de tension suffisant. Si certaines scènes offrent un suspense décent, elles manquent de l’intensité nécessaire pour rendre le film vraiment captivant. On est loin des niveaux d’angoisse que l’on pourrait attendre d’une telle histoire. Dans un film de plongée, la qualité des scènes aquatiques est primordiale. C’est malheureusement l’un des points faibles de La dernière plongée. Colombe Surface de rupture frappé par des images nettes et immersives, ce nouveau film souffre de plans sous-marins trop flous et brouillons.

Ce choix visuel nuit non seulement à la lisibilité de l’action, mais réduit également l’impact émotionnel des moments critiques. Lorsque les personnages se battent pour survivre, l’immersion du spectateur est cruciale. Ici, l’aspect désordonné des scènes sous-marines crée une distance, nous empêchant de percevoir pleinement l’urgence et la panique des protagonistes. C’est d’autant plus dommage que le potentiel visuel était là : l’exploration d’une épave et la menace constante des requins auraient pu offrir des moments d’une intensité mémorable. Un autre défaut majeur réside dans les personnages. Alors que Surface de rupture reposait sur une forte dynamique familiale, ici les protagonistes sont beaucoup moins attachants. Le spectateur a du mal à s’impliquer émotionnellement dans sa situation, notamment parce qu’elle manque de profondeur.

Sous l’eau, il est parfois difficile de distinguer qui est qui, ce qui contribue à la confusion aux moments clés. Hors de l’eau, leurs interactions ne permettent même pas de nouer un lien fort avec eux. Certaines réactions et décisions douteuses accentuent cette impression de superficialité, même si elles ne tombent pas dans le ridicule absolu. Un point plus positif du film réside dans ses effets spéciaux. Sans atteindre l’excellence, ils sont globalement convaincants. Les requins, bien que moins emblématiques que les grands blancs habituels, sont suffisamment crédibles pour constituer une menace tangible. Cela dit, certains plans manquent de finition, ce qui suggère des limites en termes de budget ou de choix de production.

Malgré ces imperfections, le film évite de tomber dans le kitsch. Comparé à d’autres œuvres du genre, souvent caractérisées par des effets spéciaux médiocres ou des intrigues risibles, La dernière plongée parvient à conserver une certaine dignité visuelle. À la fin, La dernière plongée c’est un travail mixte. Si l’idée initiale et quelques éléments visuels sauvent le film d’une totale banalité, il n’en reste pas moins un thriller sous-marin trop médiocre pour réellement impressionner. La tension est juste, mais jamais grande, et les choix artistiques, notamment pour les scènes aquatiques, mettent à mal une intrigue qui avait pourtant du potentiel. Pour les fans d’histoires de survie et de suspense, le film peut être une distraction acceptable, mais ce n’est pas un incontournable.

La dernière plongée illustre bien les enjeux du genre : réussir à allier immersion visuelle extraordinaire, personnages captivants et tension palpable. Sur ces trois aspects, il ne parvient à exceller dans aucun. Joachim Hedén démontre une fois de plus son intérêt pour les histoires sous-marines, mais La dernière plongée ne correspond pas à la qualité de Surface de rupture. Malgré des effets spéciaux corrects et une menace originale, le manque de profondeur des personnages et des scènes sous-marines confuses empêchent le film de vraiment décoller. Si comme moi vous êtes fan de films de plongée, cela pourrait vous intriguer. Mais pour une expérience véritablement immersive et émotionnelle, il reste préférable de se replonger dans le précédent long métrage du réalisateur ou, comme moi, de dépasser son niveau d’immersion et de plonger réellement.

Utilisation : 4/10. Bref, un thriller sous-marin qui manque de profondeur.

Sortie le 31 octobre 2024 directement en VOD

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