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mines antipersonnel fournies à Kiev, décision américaine controversée

Un haut responsable américain a déclaré mercredi que les États-Unis fourniraient à l’Ukraine des « mines terrestres non persistantes ».

Une décision très critiquée, jugée « désastreuse » par la Campagne internationale pour l’interdiction des mines.

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Guerre en Ukraine : mille jours depuis l’invasion russe

Des mines antipersonnel bientôt sur le champ de bataille ukrainien ? On dirait que ça va là-bas. Un haut responsable américain a déclaré ce mercredi 20 novembre à l’AFP que les Etats-Unis fourniraient à l’Ukraine « mines antipersonnel non persistantes » renforcer ses défenses contre l’invasion russe. Ces derniers seraient équipés d’un dispositif d’autodestruction ou d’autodésactivation, dans le but de ne plus être dangereux une fois la guerre terminée.

Une décision regrettée par le Kremlin : Moscou accuse Washington de la vouloir “prolonger la guerre” -, mais aussi par un réseau d’organisations non gouvernementales. La campagne internationale pour interdire les mines antipersonnel (nouvelle fenêtre) (ICBL) a dénoncé la décision mercredi “catastrophique” des États-Unis. « L’Ukraine doit indiquer clairement qu’elle ne peut pas et n’acceptera pas ces armes »ICBL écrit dans un communiqué de presse. Le groupe, prix Nobel de la paix (nouvelle fenêtre) en 1997, a déclaré qu’il “va tenter de convaincre les Etats-Unis de revenir sur leur décision”.

Déjà de nombreuses mines en Ukraine

Car les mines antipersonnel posent de réels problèmes de sécurité. Ces engins explosifs continuent de tuer et de mutiler des personnes bien après la fin des conflits. Ils sont d’autant plus difficiles à éviter s’ils sont enfouis ou cachés dans le sol. Ils explosent lorsqu’une personne s’en approche ou entre en contact avec eux. Selon l’Observatoire des Mines, elles ont fait 833 victimes en 2023, contre 628 l’année précédente, tous pays confondus.

L’Ukraine est également l’un des pays comptant le plus grand nombre de mines. Selon la même Source, les données concernant l’Ukraine ne sont pas encore suffisamment ventilées pour distinguer les victimes des mines terrestres de celles des autres munitions, en raison de la complexité de la situation de conflit en cours. Il n’en reste pas moins qu’il existait effectivement un « Augmentation massive du nombre de victimes de toutes sortes en Ukraine »souligne le responsable du reporting. Ce n’est qu’en Syrie que davantage de victimes ont été enregistrées, tandis que l’Ukraine adhère à la Convention d’Ottawa sur l’interdiction et l’élimination des mines antipersonnel.

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Au total, les mines ou résidus explosifs ont tué ou blessé au moins 5 757 personnes en 2023 (contre 4 710 victimes en 2022), dont 84 % de civils, dans une cinquantaine de pays, selon le rapport de l’Observatoire des Mines.


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