Depuis le début de l’année, l’usine de biométhanisation a injecté 3 millions de mètres cubes (m³) de gaz naturel dans le réseau d’Énergir. Pour Québec, cela représente 1,6 million de dollars de revenus.
« Notre usine fonctionne vraiment bien. Nous injectons du gaz de haute qualité, nous générons des revenus avec cela, nous réduisons nos redevances, les citoyens font ce qu’il faut et nous comptons sur l’ensemble de la population pour continuer. Nous avons véritablement un joyau entre nos mains», a résumé mercredi la vice-présidente du comité exécutif responsable de la gestion des matières résiduelles, Marie-Josée Asselin, en conférence de presse à l’usine de biométhanisation située au Chemin de la Baie-de-Beauce. -Beauport.
En combinant les redevances de 34 $ la tonne, exigées par le gouvernement provincial pour éliminer les déchets, et le gaz naturel vendu à Énergir, la municipalité prévoit réaliser des économies totales de 2,3 millions de dollars en 2024.
«On aurait payé 700 000$ pour s’en débarrasser», a expliqué Mme Asselin.
Depuis le 18 janvier, l’usine de biométhanisation a traité 60 000 tonnes de boues. Cet établissement municipal reçoit également des sacs violets de plus de 75 % de la population, sans compter les 1 250 industries, commerces et institutions qui ont participé à la collecte des résidus alimentaires depuis avril. Par ailleurs, 20 000 tonnes de digestat ont été valorisées grâce à l’usine de biométhanisation. Une cinquantaine de fermes de la province épandent cette terre noire utilisée comme engrais sur leurs terres agricoles.
«Ce sont des matériaux que nous avons éliminés et que nous réévaluons maintenant», a souligné Asselin.
Nouvel indicateur de performance
De plus, la Ville de Québec a mis en ligne aujourd’hui un outil permettant aux citoyens de suivre le niveau d’injection de gaz naturel dans le réseau d’Énergir.
«Nous sommes vraiment là dans la transparence de nos données», a déclaré Mme Asselin.
Cependant, la Municipalité n’est pas encore en mesure de dire précisément la quantité de sacs violets volés à l’incinérateur.
«Nous y travaillons», a déclaré le directeur général adjoint aux infrastructures durables, Carl Desharnais.
Un entrepreneur prépare actuellement les plans techniques pour installer, au début de l’année prochaine, une nouvelle balance permettant de peser les déchets arrivant en premier à l’incinérateur du boulevard Montmorency.
Concernant les odeurs de navet pourri émises dans la Basse-Ville de Québec provenant de l’usine de biométhanisation, il semble que la municipalité ait pris les mesures correctives nécessaires. La situation est désormais sous contrôle, nous ont-ils indiqué cet après-midi.
« Les équipements de traitement des odeurs fonctionnent généralement bien, certains même mieux que prévu. D’autre part, les éléments que nous avons étudiés étaient que dans certains problèmes, nous devions déplacer l’équipement et que pendant ces périodes des odeurs étaient générées. Nous avons réussi à relier certaines plaintes à ces moments”, explique le directeur adjoint aux infrastructures durables.
Autrement dit, « ça ne devrait plus puer », du moins en principe.
« Mais vous savez, ce sont des équipements mécaniques, donc nous ne sommes pas à l’abri de problèmes. Le risque zéro n’existe pas», a admis Desharnais.
Nouveau statut municipal
Par ailleurs, la Ville de Québec a adopté cet été un règlement stipulant que les déchets alimentaires doivent être déposés dans des sacs violets. Mais pour l’administration Marchand il ne s’agit pas pour l’instant de jouer à la « police des poubelles ».
« La législation ne prévoit aucune sanction. On veut vraiment éduquer et sensibiliser», a déclaré la vice-présidente du comité exécutif responsable de la gestion des matières résiduelles, Marie-Josée Asselin, qui rappelle qu’il faut toujours du temps pour adopter de nouvelles habitudes et ancrer les comportements dans la vie quotidienne. .
Pour la Municipalité, il fallait avant tout mettre à jour sa réglementation en fonction de cette nouvelle façon de gérer les matières résiduelles. C’est ce qu’a ajouté le directeur de la division de gestion des matières résiduelles, Mathieu Fournier.
Recycler les sacs violets
Enfin, la Ville poursuit ses efforts pour recycler le plastique en sacs violets recyclables, mais non biodégradables. Jusqu’à présent, les lattes du mobilier urbain étaient fabriquées à partir de chutes de sacs violets. Des tests ont montré qu’il est possible de nettoyer et de conditionner ces fragments à un niveau de qualité suffisant pour pouvoir les réintégrer dans les filières de recyclage.
Un mandat professionnel est en cours pour évaluer la faisabilité technique et économique d’implanter une ligne complète de conditionnement à plus grande échelle.
La construction de l’usine de biométhanisation a nécessité des investissements publics de 210 millions de dollars, dont 150 millions de la ville de Québec. Son inauguration a eu lieu en mars 2024. La distribution des sacs violets a débuté en novembre 2022.
Pour plus d’informations sur la collecte des résidus alimentaires : www.ville.quebec.qc.ca/sacmauve.
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