Il s’appelait Aristide Boucicaut (1810-1877) et avec son épouse Marguerite Guérin ils firent fortune en créant Le Bon Marché, le premier des grands magasins parisiens. Mais Aristide n’a jamais oublié son village natal de Bellême (Orne). Il obtint de l’évêque le droit de redécorer entièrement l’une des quatre grandes chapelles de l’église Saint-Sauveur, d’y installer un cénotaphe en l’honneur de sa défunte mère dont le tombeau avait disparu.
“Evidemment, il s’est tourné vers les hommes d’art qui avaient construit et décoré le Bon Marché”, raconte Joël Lenoir, président de l’association du patrimoine de Bellême qui a alerté la mairie et la direction régionale des affaires culturelles du triste état de cette chapelle classée. : “Les carreaux de mosaïque se détachent, les stucs dorés sont tombés, les marbres sont cassés, les tableaux sont à nettoyer, les luminaires modernisés…”, énumère-t-il. Il devenait urgent de restaurer en profondeur ce patrimoine typique de la fin du XIXème siècle, aux riches ornements.
Un patrimoine longtemps négligé mais qui commence à être redécouvert et que le jury de Pellegrino je voulais le souligner en l’attribuant le Prix Pellegrino Média soutenu par le CFRT-Jour du Seigneur. Les projets, récompensés cet été, seront lancés plus tard cette année. « La chapelle s’inscrira dans un circuit Boucicaut », ajoute Joël Lenoir, pour que les visiteurs puissent redécouvrir le destin surprenant de ce commerçant visionnaire, natif du pays et généreux mécène.
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