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parce que le Dash ne viendra pas à la rescousse

Invitée par le gouvernement mauricien à envoyer des moyens aériens pour lutter contre l’incendie qui fait rage à la décharge de Mare-Chicose, la a refusé d’accéder à cette demande. Explications.

La solidarité entre les îles de l’océan Indien n’est-elle qu’un vain mot ? Certains pourraient être tentés de le croire, puisque Maurice a demandé de l’aide à son île sœur pour éteindre un incendie majeur, mais en vain.
Lorsqu’on lui a demandé d’envoyer le Dash 8 actuellement stationné à la Réunion pour la saison sèche, la France a refusé. Mais les raisons seraient avant tout techniques.

Mais d’abord, quelle est la situation à Maurice ? Le 6 novembre, un incendie se déclare à la décharge de Marie-Chicose, dans le sud-est du pays.
Au fil des jours, l’incendie qui couvait parmi les déchets s’est étendu sur 42 000 m2 du site, développant un dense nuage de fumée malodorante visible et perceptible jusqu’à Curepipe, la grande ville du centre du pays.

Largement mobilisés, les pompiers de trois casernes de pompiers et de secours de l’île Maurice ont réussi à contenir le sinistre, comme le rapporte le journal Le Mauricien. Mais l’extinction est très difficile, à raison de 600 m2 par jour. Le mardi 19 novembre, il n’y aurait eu que 5 500 m2 “rétabli”.

« La doctrine Dash sur l’occupation prévoit une intervention uniquement sur les feux de forêt et de végétation »

Préfecture de la Réunion

Par ailleurs, au niveau local, plusieurs voix se sont élevées pour demander une aide internationale, et notamment l’envoi de moyens aériens pour lutter contre les incendies, ce qui n’existe pas sur Sister Island.
La France a cependant répondu négativement à la demande officielle formulée par les autorités mauriciennes. « Il n’y aura pas d’envoi du Dash sur cet incendie, car sa doctrine d’occupation impose d’intervenir uniquement sur les feux de forêt et de végétation, ce qui n’est pas le cas de cet incendie souterrain sur un tas d’ordures »confirment les services de la préfecture.

Lesquelles assurent que la Réunion apporte toujours une aide à son voisin mauricien. « L’État, à la demande des autorités mauriciennes, apporte son expertise sur cet incendie (…) à travers des échanges réguliers entre la zone et le siège de la Protection Civile de l’Océan Indien, basé en préfecture, le service départemental d’incendie et de secours des pompiers. de la Réunion et les autorités mauriciennes », précise la préfecture.

Un apport en termes de stratégie plutôt que de moyens matériels donc, alors que l’incendie du site de Mare-Chicose suscite de vives inquiétudes au niveau local. Qualifié comme « bombe à retardement écologique »cette décharge, arrivée à saturation, doit encore absorber 1 500 tonnes de déchets par jour.

Si le gouvernement mauricien voulait se montrer rassurant sur la toxicité des fumées, dont les mesures seraient toujours inférieures aux seuils d’alerte, il recommande « les populations vulnérables telles que les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies respiratoires préexistantes, à réduire leurs activités physiques en plein air ».

Selon une estimation, il faudrait encore un mois, voire deux, pour éteindre l’incendie avec les moyens dont dispose Maurice.

 
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