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Mise à jour budgétaire : investissons dans les gens

Or, à l’exception des groupes immobiliers gérant plusieurs portes, l’heure est à l’austérité budgétaire et aux petites économies, économies réalisées au détriment d’un trop grand nombre de personnes socio-économiquement précaires en Mauricie. Le gouvernement refuse de réguler le montant des loyers en créant un registre national des loyers. Le gouvernement refuse d’augmenter les aides de dernier recours et continue de tendre des embûches aux personnes déjà démunies, malgré un diagnostic médical d’incapacité de travail car ce diagnostic ne correspond pas aux maladies reconnues par l’assistance sociale. Il y a aussi la volonté de pénaliser les femmes monoparentales ayant un enfant de moins de cinq ans, en pleine pénurie de places en garderie.

Le gouvernement oublie aussi les personnes reconnues comme souffrant d’un handicap qui ont droit à un revenu minimum, tout comme les retraités qui n’ont pas pu accumuler d’épargne au cours de leur vie. Et il y a tous ces chômeurs, ceux qui ont des emplois précaires, de garde ou au smic. Beaucoup ont peur de perdre leur logement, plusieurs perdent un peu de leur dignité à chaque fois qu’ils vont à la banque alimentaire, plusieurs se retrouvent sans nourriture, plusieurs attendent d’obtenir des soins de santé et des services sociaux publics, plusieurs n’ont plus personne. à qui parler. Sans parler de la rue qui devient trop souvent la seule option, faute de pouvoir dépenser 1 000 $ par mois en logement. Tous ces gens qui ne bénéficient pas des baisses d’impôts sont réels et ne sont pas simplement un pourcentage tiré d’un tableau de bord.

Toutefois, cette réalité ne semble plus émouvoir les personnes qui gèrent le budget de la communauté. Nous préférons investir plus de 30 milliards dans le développement d’une éventuelle filière de batteries qui, à son tour, nécessitera des investissements de plus de 80 milliards pour que notre entreprise d’État, Hydro-Québec, puisse répondre à la demande des procédés énergétiques énergivores. production. Nous préférons également promettre d’investir 10 milliards supplémentaires dans la construction d’une éventuelle troisième liaison autoroutière, tout ce que la science nous implore de ne pas faire.

Pendant ce temps, nous sabrons dans la rénovation des écoles et des hôpitaux, nous négligeons l’entretien de nos infrastructures essentielles, nous refusons d’augmenter l’aide de dernier recours, dont le montant de base équivaut à un peu moins de 10 000 dollars par personne. par an, un tiers de l’augmentation de salaire des députés. Par rapport aux sommes investies dans les ambitions autour de la filière batteries et du troisième maillon, il en coûterait une infime partie de ces ambitions pour permettre à tous ces gens de retrouver un peu de dignité.

À l’approche de la mise à jour budgétaire, nous espérons que le gouvernement cessera de détourner le regard et honorera son devoir de redistribuer la richesse collective à ceux qui en ont le plus besoin. La justice sociale n’est pas une question de couleur politique, c’est avant tout une question d’humanité. Concentrons-nous donc sur les bénéfices socio-économiques d’investir dans la population et cessons de condamner des personnes déjà précaires à vivre dans des conditions inhumaines.

Isabelle Reid

ROÉPAM

 
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