“Commentaire Une telle situation est-elle possible dans une nouvelle construction ?» demande Karine Polloni, propriétaire d’un appartement et membre du conseil syndical de la résidence La Fabrick, située place des Mouisseques.
Constituée de trois immeubles totalisant 60 logements, cette résidence a été livrée en mai 2023. Depuis, les occupants ne cessent d’accumuler les problèmes.
A commencer par les infiltrations depuis les toits plats où, dès qu’il pleut, l’eau stagne et pénètre dans les étages inférieurs, inondant les cages d’escalier jusqu’au parking souterrain.
Une visite sur place permet de faire rapidement un point sur la situation : des traces d’infiltrations et d’emportements sont visibles partout, sur les murs et plinthes des parties communes, là où des moisissures apparaissent. Les peintures sont à refaire car des pans entiers disparaissent, tandis que des morceaux de faux plafonds se détachent.
« C’est presque insalubre à cause des odeurs et des champignons. Cela provoque également des problèmes électriques : les ascenseurs tombent régulièrement en panne et, la semaine dernière, les interphones ne fonctionnaient plus.”rapporte Karine Polloni.
Entre autres conséquences : dans le bâtiment B, deux personnes en fauteuil roulant sont régulièrement bloquées chez elles à cause d’ascenseurs en panne.
L’humidité omniprésente
Si les bâtiments A et B étaient vendus à des particuliers, le bâtiment C abriterait des logements sociaux. Après quelques regards, vous remarquerez des fissures sur les murs des appartements, ainsi que des taches et de la moisissure.
« Il fait très humide partout, explique Bilal en désignant les moustiques rassemblés au plafond. Je lui ai déjà mis une couche de peinture pour cacher la misère, mais elle revient.
Chez le voisin, le plafond goutte quand il pleut et des taches apparaissent partout. Outre les infiltrations, Marie, locataire du bâtiment A, en évoque d’autres « préoccupations ».
Entre autres : « Les boîtes aux lettres installées à l’extérieur de la copropriété sont des modèles destinés à l’intérieur. Résultat : quand il pleut le courrier est trempé. On s’interroge aussi sur l’isolation du logement car en été la température dépasse les 30 degrés à l’intérieur. On a aussi un problème avec la porte d’entrée qui ferme mal, tandis que la fenêtre de la chambre ne s’ouvre pas complètement, bref on paie des loyers élevés et. dépenses mais le service est déplorable. Plusieurs locataires sont déjà partis s’installer ailleurs.
Face à ces difficultés, le conseil syndical a fait appel au constructeur Sagec (1). « Ils sont passés, ont fait des observations mais presque aucun travail, assure Karine. En fait, ils ont laissé cela traîner pendant un an, pour laisser passer le délai d’un an, puis ils se sont désengagés. Et maintenant, nous devons nous occuper du rachat de l’assurance.»
Quels moyens d’action ?
A la demande du conservateur, les travaux d’étanchéité de la toiture ont été réalisés en juillet, “Mais cela ne servait à rien, continue Karine. L’entreprise qui a répondu nous a indiqué que la toiture serait à refaire entièrement. La preuve : maintenant, il fuit à différents endroits de l’endroit où ils l’ont branché..
Certes, l’agent a indiqué que la recherche de fuites se poursuivra et que de nouveaux travaux pourraient être effectués l’année prochaine, mais la patience des riverains a des limites.
Le conseil syndical a même eu recours à un huissier qui, dans un inventaire à la Prévert, dressait un « constat d’incomplétude et de malfaçon ».
Désormais, les propriétaires d’appartements envisagent la possibilité de s’adresser à un avocat pour faire valoir leurs droits. Ils craignent surtout que la valeur du bien immobilier dans lequel ils ont investi diminue considérablement.
De leur côté, les locataires envisagent de geler les loyers avec huissier.
1. Demandé par Var-MattinaLa direction de Sagec n’a pas répondu à nos messages.
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