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Bruno Le Maire et Elisabeth Borne répondent aux conclusions de la mission parlementaire du Sénat sur l’explosion du déficit

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L’ancien ministre des Finances Bruno Le Maire avant son audition au Sénat sur la dérive des finances publiques, à Paris, le 7 novembre 2024. BERTRAND GUAY / AFP

Piqués au vif, ils décident de réagir immédiatement. Lors d’une conférence de presse commune, Bruno Le Maire, Gabriel Attal, Elisabeth Borne et Thomas Cazenave ont répondu, mardi 19 novembre, aux critiques formulées par les sénateurs de la commission des Finances sur la dégradation des comptes publics depuis octobre 2023. Économie M. Le Maire a fustigé un rapport au vitriol des sénateurs Les Républicains (LR) et Parti socialiste (PS) sur la responsabilité des gouvernements précédents concernant l’état des finances publiques, le qualifiant de « mise en accusation d’opposants politiques », “plein de mensonges”.

« Nous avons collectivement anticipé, réagi vite, réagi fortement contre toute opposition, notamment le groupe Républicain et le groupe Socialiste qui ont continué à proposer des dépenses supplémentaires »a insisté l’ancien résident de Bercy lors d’un point presse avec les journalistes. « Il s’agit d’une attaque scandaleuse fondée sur des allégations irréalistes ou fausses »a ajouté l’ancienne cheffe du gouvernement Elisabeth Borne.

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« Déni collectif »

Les gouvernements précédents ont été durement mis à mal mardi par les conclusions d’une mission parlementaire du Sénat sur l’explosion du déficit. Selon les conclusions de la mission d’information, tous les anciens dirigeants, à Bercy, à Matignon comme à l’Elysée, ont leur part de responsabilité dans le creusement du déficit public, attendu à 6,1% du PIB fin 2024. , contre 4,4% initialement prévu. Un déficit qui ne tomberait qu’en dessous des 3% autorisés par l’UE en 2029, faisant de la un mauvais étudiant européen.

« Au sentiment général de déni collectif sur la situation des finances publiques, s’ajoute désormais un sentiment d’irresponsabilité de la part de ceux qui étaient alors au gouvernement »a lancé le rapporteur de cette mission, le sénateur (LR) Jean-François Husson, lors d’une conférence de presse. « Le gouvernement connaissait effectivement l’état critique de nos finances publiques dès décembre 2023. Selon nous, il aurait dû réagir vigoureusement. Mais il ne l’a pas fait.a repris le président (PS) de la commission des Finances, Claude Raynal.

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Les deux sénateurs estiment également que de nombreux mois se sont écoulés “perdu” dans le redressement des comptes, du fait des remaniements et surtout de la dissolution, prémisse d’un « Trop d’attente pour la nomination du nouveau premier ministre ». Ils regrettent également l’absence de budget rectificatif au printemps, décidé selon eux par « calculs à courte vue » sur fond d’élections européennes et de risque de censure.

Un « procès politique »

Les deux sénateurs estiment que les services de l’État disposaient d’informations sur le dérapage des finances publiques à partir de fin 2023 et que le gouvernement a tardé à agir ou à communiquer sur le sujet. Ils s’appuient notamment sur diverses notes internes du Trésor, ainsi que sur une lettre adressée le 13 décembre 2023 par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et celle des Comptes publics, Thomas Cazenave, à Elisabeth Borne, alors Premier ministre , lui recommandant de communiquer sur « le caractère critique de [la] situation budgétaire ».

« Les ministres ont utilisé un double langage » entre cette note interne, perçue comme un ” alerte “ par Mmoi Borne et ses positions publiques rassurantes de l’époque ont indigné la mission sénatoriale. Lors de leurs auditions, les anciens responsables se sont défendus de toute “dissimulation”s’assurer que tous ont « Des dépenses maîtrisées » et avoir réagi rapidement aux mises à jour économiques, notamment en gelant des milliards de crédits.

L’explication réside selon eux avant tout dans une erreur dans l’évaluation des recettes fiscales, inférieures de 41,5 milliards d’euros aux prévisions. Bruno Le Maire avait également rejeté une partie de la responsabilité sur ses successeurs, reprochant au gouvernement Barnier de ne pas avoir « mis en œuvre » mesures de relance préparées durant l’été par l’équipe démissionnaire. Gabriel Attal avait défendu son ancien ministre, fustigeant un « procès politique et médiatique scandaleux ».

L’Assemblée nationale s’apprête à prendre le relais : elle dirigera dans les prochaines semaines une commission d’enquête sur le même thème, sous la houlette d’Eric Coquerel (La France insoumise, Seine-Saint-Denis) et Eric Ciotti (Union des droits pour la République, Alpes-Maritimes).

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Le avec l’AFP

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