MIGUEL MEDINA / AFP
Gisèle Pelicot a eu l’occasion de s’exprimer une dernière fois lors du procès pour viol de Mazan, dont elle était la principale victime.
JUSTICE – Le nom de Pélicot, comme celui de Mazan, est associé depuis une dizaine de semaines au procès tentaculaire qui s’est ouvert le 2 septembre au palais de justice d’Avignon. Des dizaines d’hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot alors qu’elle était sous le contrôle chimique de son mari Dominique ont comparu à la barre. Lui-même accusé de l’avoir violée des centaines de fois. Cette semaine, le procès va entrer dans une nouvelle étape avec des plaidoiries et des réquisitions, mais avant cela, la principale victime a pris la parole une dernière fois ce mardi 19 novembre.
L’occasion pour Gisèle Pelicot de fustiger un « procès de lâcheté « dans une société » machiste » à quoi elle dit « changez votre point de vue sur le viol « . Elle a également répondu à plusieurs questions des avocats de la défense, suscitant l’ire de son avocat Me Stéphane Babonneau, qui a accusé sa collègue Nadia El Bouroumi de « le martyr ».
Mais l’un des échanges a aussi montré, fugacement, la manière dont Gisèle Pelicot envisageait peut-être l’avenir, une fois la machine judiciaire terminée. Alors que son visage, entouré de lunettes de soleil rondes, est devenu un symbole fort, tagué sur les murs de nombreuses villes, elle ne compte pas changer de nom de famille. Contrairement à deux de ses enfants, Caroline et Florian.
« J’ai simplement dit : j’ai des petits-enfants qui s’appellent « Pélicot » et je ne veux pas qu’ils aient honte de le porter. », a-t-elle d’abord rappelé, avant d’évoquer cette nouvelle notoriété. Une tribune offerte de sa propre main puisque c’est elle, dès le début, qui a refusé que le procès se déroule à huis clos. Pour que le monde matière » et cette honte change de camp.
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Une ligne de conduite qu’elle tient jusqu’aux derniers jours, y compris pour son patronyme, a-t-elle dévoilé dans la salle d’audience, comme l’ont relayé les journalistes Juliette Campion, de Franceinfo, et Marion Dubreuil, de RMC, sur X.
« Quand je suis arrivée dans cette salle mes enfants avaient honte de porter le prénom Pélicot, j’avais envie de le porter pour qu’ils n’aient pas honte, a-t-elle expliqué ce mardi. (…) Je suis connu dans le monde entier, quelle que soit ma volonté. On se souviendra de Madame Pelicot, encore moins de Monsieur Pelicot. Je veux que mes petits-enfants n’aient pas honte de porter ce prénom. On se souviendra de la grand-mère, de Gisèle Pelicot ».
Le verdict est attendu le 20 décembre au plus tard.
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