Selon l’UNICEF, un quart des enfants en France ne prennent pas trois repas par jour. Une situation inquiétante qui révèle de fortes inégalités sociales.
Les enfants français souffrent de privations matérielles
Selon la Consultation nationale de l’UNICEF pour les 6-18 ans 2024, publiée le 19 novembre, 22,8% des enfants français déclarent ne pas prendre trois repas par jour. Cette enquête, réalisée auprès de 20 000 personnes, met en lumière des enjeux alarmants concernant la santé et le bien-être des jeunes en France.
L’étude révèle que 16,2% des enfants interrogés sont en situation de « privation matérielle.« Cela signifie qu’il leur manque des éléments essentiels comme un espace personnel, des jouets, une paire de chaussures ou des vêtements en bon état.
Ces privations sont particulièrement marquées chez les jeunes vivre dans familles monoparentales (22,5%) ou sans parents (38,9%)contre 13,8% pour ceux vivant avec les deux parents. Des chiffres qui mettent en évidence de fortes inégalités selon la structure familiale.
L’accès aux activités extrascolaires est également restreint pour de nombreux enfants. Ainsi, 44,4% des répondants ne pratiquent pas d’activités sportives en dehors de l’école, et 66,7% ne participent à aucune activité culturelle. Ces limitations peuvent avoir de graves répercussions sur le développement personnel et social des jeunes. MCE vous en dit plus !
>Côté santé, 15,5% des enfants et adolescents ne consultent jamais de dentiste ou moins d’une fois tous les trois ans. Cette tendance est plus prononcée parmi les familles monoparentales ou sans parents.
Entre 12 % et 22 % des participants déclarent ressentir un ” déficit de protection,« c’est-à-dire qu’ils ne se sentent pas soutenus par leur entourage. De plus, 31,3 % ont été victimes de violence verbale de la part d’autres enfants ou adultes.
Près de 30 % des personnes interrogées ont subi des violences physiques de la part d’autres jeunes et 13,1 % ont subi des violences physiques de la part d’adultes. Les jeunes en situation de privation matérielle sont 2,7 fois plus probable faire face un déficit de protection.
Enfin, 16% des personnes interrogées estiment que leurs droits ne sont pas respectés dans leur ville ou leur quartier. Par ailleurs, 24,7% des adolescents n’ont jamais entendu parler des droits de l’enfant, ce qui souligne un besoin urgent de sensibilisation et d’éducation à ce sujet.
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