Chaque année, la Société des Amis de Brantôme décerne un prix de biographie historique à un auteur. Cette année, pour sa 18e édition, il a été décerné, dans l’ancienne salle du conseil municipal de l’hôtel de ville, dimanche 10 novembre, à Joachim Le Floch-Imad, pour son ouvrage sur Léon Tolstoï, intitulé « Tolstoï, une vie philosophique », et publié aux Éditions du Cerf.
J.oachim Le Floch-Imad, qui est à 25 ans le plus jeune lauréat du prix Brantôme, est directeur de la Fondation Res Publica, un institut de recherche en sciences politiques, fondation créée par J.Jean-Pierre Chevènement. Après des études de sciences politiques et de lettres à la Sorbonne, il devient directeur dudit institut et enseigne également à l’université.
« Mon livre sur Tolstoï est l’aboutissement de toutes les lectures de l’œuvre de l’écrivain, de ses romans bien sûr, mais aussi de ses essais et de ses cahiers qu’il a remplis pendant 63 ans. J’ai également travaillé sur les témoignages de ses proches. Ce livre est l’aboutissement d’une année d’écriture. Au total, il m’a fallu quatre ans pour réaliser ce travail. »
Anne-Marie Cocula fait le lien avec Brantôme
Si l’auteur a sous-titré son ouvrage, « Une vie philosophique », c’est tout simplement parce qu’il s’agissait pour lui d’« une pratique de soi ou thérapeutique de l’âme ». « J’ai été très ému et très flatté d’apprendre que j’avais ce prix », confie-t-il. J’avoue que je ne connaissais pas son existence, mais quand j’ai vu la liste des précédents lauréats, j’ai été vraiment très impressionné. Ce qui m’a fait comprendre l’importance de cette distinction. »
Anne-Marie Cocula-Vaillières, dans son texte de félicitations, explique : « Quel personnage étonnant et redoutable ! Comment trouver un qualificatif pour le définir tant il est complexe, changeant, contradictoire et étonnant jusque dans le voyage de ses derniers jours. »
Le plus difficile restait de trouver les correspondances entre Tolstoï et Brantôme. « Entre eux deux, il y a pourtant des points communs, dont la peur de la chair. Brantôme comme Tolstoï ont eu une carrière militaire, avec un intérêt évident pour l’armement. On sait aussi que Brantôme aurait aimé voyager dans l’est de l’Europe, l’occasion lui en fut donnée en 1573 lorsque le duc d’Anjou fut élu roi de Pologne par l’assemblée de la Diète. Mais Brantôme n’a pas été choisi par le nouveau roi de Pologne pour l’accompagner : sa loyauté de courtisan s’était révélée insuffisante aux yeux de ce prince qui se méfiait de ce conteur si bavard et trop proche des deux reines dont il était proche. . méfiant : d’abord sa sœur Marguerite de Valois, puis sa mère Catherine de Médicis. »
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