Partout en France, les autorités locales ont lancé un mouvement pour renommer les lieux publics en référence à l’abbé Pierre.
Alors que 150 routes ou localités portent le nom d’Abbé-Pierre ou Henri-Grouès, ce patronyme est devenu difficile à supporter depuis le 17 juillet. Date à laquelle le Mouvement Emmaüs a rendu public des faits pouvant être liés à des agressions sexuelles ou à du harcèlement sexuel, commis par l’Abbé Pierre. , entre la fin des années 1970 et 2005. Des actes qui auraient concerné des salariés, des bénévoles, ou des jeunes femmes de son entourage personnel. Depuis, une vingtaine d’autres femmes ont mis en cause le prêtre, l’accusant de violences sexuelles qui auraient été commises entre les années 1950 et 2000.
Dans la foulée de ces révélations, le mouvement Emmaüs a annoncé la fermeture définitive du lieu de mémoire dédié à l’abbé Pierre, figure emblématique de la lutte contre le mal-logement et le sans-abrisme, à Esteville (Seine-Maritime).
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À l’unanimité
Lundi soir, la majorité RN de Perpignan a soumis au conseil municipal une délibération pour « rebaptiser l’avenue Abbé-Pierre ». André Bonet, député à la Culture, a proposé de renommer l’axe du quartier Saint-Assiscle « Avenue Saint-Jean-Paul-II 1920-2005 ». Mesure adoptée à l’unanimité.
La ville de Perpignan rejoint donc la liste des communes qui souhaitent effacer de son patrimoine public le nom de l’auteur de l’appel de l’Hiver 44. Une décision qui a néanmoins divisé les Perpignanais.
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De nombreuses autres communes ont pris ou promis de prendre des décisions similaires. A Paris, la Ville a souhaité renommer le jardin des Grands Moulins. A Lyon, c’est la fresque des Lyonnais, où l’abbé est présent, qui pose problème. Dans la banlieue de Pau, le village Emmaüs Lescar souhaite simplement retirer la sculpture de six mètres à l’effigie d’Henri Grouès. A Besançon, c’est le refuge de nuit proche du Parc des Glacis qui verra très prochainement son nom changer.
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