De nombreux propriétaires ont reçu un avis de taxe de vacance pour une propriété dans laquelle ils habitent ou louent. L’administration fiscale a reconnu une erreur technique. « Ces cas ont été identifiés et seront corrigés sans aucune action de la part de l’utilisateur », promet-elle.
C’est une lettre qui ne fait pas plaisir… surtout quand elle est mal envoyée. “La blague du jour à 1 400 euros”, dénonce Paul dans un post sur Linkedin. Il dit avoir reçu un avis d’imposition des logements vacants alors même que son bien n’est pas vide, loin de là.
“Un avis (…) pour le seul bien que je possède et dans lequel j’habite avec mon épouse et qui est déclaré comme ma résidence principale depuis 3 ans”, témoigne-t-il.
« Évidemment, retirer 1 400 euros en fin d’année, ce n’est rien du tout », ironise le consultant en stratégie numérique.
Dans les commentaires, d’autres internautes se plaignent d’avoir reçu le même traitement. «Bienvenue au club. 750 euros de taxe à payer pour un logement vacant. Pour les logements loués», précise Laetitia. « Je viens de recevoir un courrier avec la même surprise pour ma résidence principale. Ce qui a été clairement affirmé dès le départ », poursuit Caroline.
“Dix fois plus que l’an dernier”
Le fisc reconnaît en effet « une erreur technique de l’administration ». Des avis ont été « envoyés à tort », alors que les propriétaires étaient en règle.
Depuis 2023, ils doivent en effet faire leur déclaration via la plateforme Gérer mon immobilier (GMBI). Ils sont tenus de déclarer à l’administration fiscale les changements intervenus dans la situation d’occupation de leur bien (identité des locataires pour les propriétaires, résidence principale ou secondaire pour les propriétaires occupants).
« Chaque année, nous traitons le cas de quelques clients qui ont parfois oublié de mettre à jour leur situation, mais depuis une semaine, c’est différent », explique Frédéric Granier, directeur du cabinet APP spécialisé dans la gestion de patrimoine immobilier.
« Nous avons eu dix fois plus de demandes que l’année dernière, rien qu’hier nous avons eu une quinzaine de mails », raconte le responsable qui accompagne environ 1 000 clients.
Elle assure que les erreurs ne concernent pas seulement ceux qui ont déménagé en 2023 et qui ont donc un changement de situation, mais aussi les clients installés depuis 2 ou 3 ans et dont la déclaration est à jour.
“Les utilisateurs concernés seront contactés”
L’administration fiscale explique ces erreurs par le fait que le nombre de mises en demeure a sensiblement augmenté cette année « en raison de l’élargissement important du champ d’application ». En effet, la taxe sur les logements vacants (TLV), applicable dans les zones tendues, est désormais applicable dans 3 697 communes contre 1 136 en 2023. Ensuite, la taxe d’habitation sur les locaux vacants (qui s’applique hors zones tendues) concerne désormais 6 417 communes, contre 1 136 en 2023. 5 447 en 2023.
Alors que faire si vous avez reçu un avis d’imposition par erreur ? Pas de panique, l’administration s’en chargera et annulera les avis.
“Il n’y a aucune démarche à entreprendre par l’utilisateur”, assure l’administration fiscale à BFM Business.
« Les utilisateurs concernés seront contactés par email en fin de semaine. Ils recevront ensuite dans les prochaines semaines par courrier la lettre annulant le préavis initial», promet l’administration.
Le volume des avis envoyés à tort n’est pas encore connu car la campagne d’envoi, démarrée le 4 novembre, n’est pas encore terminée.
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