Morgan Ody, maraîcher du Morbihan, membre de la Confédération Paysanne, revient du Brésil où se déroule le G20. Le Mercosur pourrait être validé aujourd’hui lors du sommet de Rio.
Un Mercosur destructeur d’emplois
Emmanuel Macron affirme cependant que des pays rejoignent la position de refus française, à commencer par l’Italie. Les agriculteurs ont-ils espoir ? « Quoi qu’il en soit, nous nous battrons jusqu’au bout pour que cet accord ne soit pas signé entre l’Union européenne et le Mercosur »confie-t-elle. J’étais à Rio toute la semaine dernière dans le cadre du sommet social pour discuter avec les associations paysannes et ouvrières du Brésil. En fait, eux aussi sont contre cet accord de libre-échange.»
“Ce que nous essayons de faire, c’est de rassembler nos forces des deux côtés, en Europe et en Amérique du Sud, contre ces accords de libre-échange.. Ils détruisent des emplois et des productions locales des deux côtés de l’Atlantique. Payer au prix le plus bas n’est plus possible si l’on veut être à la hauteur d’une production durable. Mais aussi réduire les émissions de gaz à effet de serre et protéger la biodiversité.
Payer le juste prix aux agriculteurs
“Nous Nous sommes contre de tels accords et contre l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce, depuis les années 1990, explique Morgan Ody. Nous sommes contre la concurrence entre les agriculteurs du monde entier.« Des manifestations sont-elles prévues ? « Nous le faisons tous les jours. Hier, c’était devant les concessionnaires automobiles. CMais nous sommes contre le fait de faire un échange où nous vendons de l’agriculture européenne pour que les Allemands puissent vendre leurs voitures à l’Amérique latine.»
Mais ce n’est pas le Mercosur qui est à l’origine des problèmes actuels des agriculteurs, entre manque de revenus et excès de normes. “Notre principal problème est de ne pas être payé au juste prix. La plupart du temps, ils sont inférieurs aux coûts de production. C’est pour cela que nous devons lutter. Les accords de libre-échange permettent d’importer à un coût encore moindre. Nous demandons au gouvernement français, mais aussi au niveau européen. Pour que le prix payé aux agriculteurs ne soit jamais inférieur aux coûts de production.
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