La proposition de Josep Borrell de suspendre le dialogue politique entre l’UE et Israël n’a pas obtenu l’unanimité nécessaire lors du Conseil des ministres des Affaires étrangères ce lundi à Bruxelles.
L’Union européenne ne suspendra pas le dialogue avec Israël, aucun accord n’a été trouvé lors d’un Conseil des ministres des Affaires étrangères tenu ce lundi à Bruxelles.
La proposition émane de Josep Borrell, le chef sortant de la politique étrangère de l’Union européenne, qui a cité les violations présumées par Israël des droits de l’homme et du droit international dans la bande de Gaza.
Cependant, la proposition de Josep Borrell n’a pas obtenu l’unanimité nécessaire parmi les États membres pour toute suspension du dialogue politique de l’UE avec un autre État.
Le revers était prévisible, selon Constantinos Kombos, le ministre chypriote des Affaires étrangères, qui s’est entretenu avec Euronews.
« On peut se demander si c’était le bon moment pour un tel débat, étant donné que l’absence d’unanimité parmi les ministres était tout à fait prévisible et que cela renforce la perception de divisions au sein de l’UE. »déclare-t-il.
« Lorsqu’il y a des indications qu’une telle proposition n’aura pas de résultat positif, nous devons prendre en compte l’impact que cela aura sur d’autres parties prenantes clés ».
« Laisser un héritage positif »
Josep Borrell sera remplacé le 1er décembre par l’ancien Premier ministre estonien Kaja Kallas et le Parlement européen approuve la nouvelle Commission européenne à temps.
Selon Maria Luisa Frantappie, experte à l’International Business Institute, le chef sortant de la diplomatie européenne a voulu laisser une trace à la fin de son mandat.
« Je pense que cette initiative est le résultat de plusieurs mois de frustrations politiques que Josep Borrell et certains États membres ont ressenties face à une UE incapable d’exprimer une position ferme sur ce conflit »explique-t-elle à Euronews.
«Je pense donc que, dans une certaine mesure, Josep Borrell voulait laisser un héritage positif en tant que chef de la diplomatie européenne».
Lors du Conseil de lundi, plusieurs ministres européens ont déclaré que l’avenir des négociations au Moyen-Orient dépendra grandement de la nouvelle administration américainequi prendra ses fonctions en janvier prochain.
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