La Russie a commencé son invasion de l’Ukraine il y a 1 000 jours, le 24 février 2022.
Depuis, le pays de Vladimir Poutine n’a cessé d’attaquer les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, une stratégie visant à affaiblir la population.
Pour la troisième fois, les Ukrainiens se préparent à un hiver glacial.
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Ukraine : la guerre froide
Mille jours de guerre et une stratégie restée la même. Depuis le début de l’invasion russe du territoire ukrainien, le 24 février 2022, le pays de Vladimir Poutine ne cesse de s’en prendre aux infrastructures énergétiques de ses opposants. Le but ? Affaiblir la population, la priver d’électricité, et donc de chauffage pendant les périodes où la température devient négative, mais aussi une stratégie de peur, laissant les Ukrainiens s’attendre à un hiver glacial. La saison 2024/2025 ne fera pas exception, pour la troisième fois consécutive.
« L’Ukraine se prépare à son hiver le plus rigoureux »le nouveau secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, l’avait même anticipé lors d’un discours adressé à Emmanuel Macron ces derniers jours. Il faut dire que les grèves sont continues. Dimanche 17 novembre, les Russes ont une nouvelle fois attaqué le réseau énergétique national ukrainien, s’attaquant aux installations de production et de transport d’électricité. Del “pannes d’électricité d’urgence” ils ont ensuite été construits par DTEK, l’opérateur énergétique ukrainien, dans la région de Kiev et deux dans l’est du pays.
« Point critique »
De nouvelles grèves surviennent alors que le réseau national est considérablement affaibli. Selon Matthias Schmale, coordinateur humanitaire de l’ONU en Ukraine, 65 % des capacités énergétiques du pays sont désormais détruites. « S’ils (les Russes) ciblent à nouveau le secteur énergétique, cela pourrait changer la donne »a-t-il prévenu le 15 octobre. Selon lui, de telles frappes systématiques pourraient conduire à « de nouveaux mouvements massifs de population, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».
Pour les Ukrainiens, la situation est particulièrement difficile dans les immeubles urbains, où il est pratiquement impossible d’intégrer le système de chauffage central. Selon l’ONU, 500 millions de dollars (soit 470 millions d’euros) seraient nécessaires pour aider l’Ukraine à passer l’hiver. Une aide spécifique qui, à ce jour, n’a été couverte qu’à hauteur de la moitié du montant demandé.
Kiev exhorte cependant ses partenaires occidentaux à l’aider à reconstruire son réseau électrique, un projet qui nécessite des investissements importants. À court terme, l’Ukraine souhaiterait recevoir davantage d’équipements de défense aérienne pour contrer les bombardements russes sur son réseau.
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Pourtant le froid est déjà arrivé. Au front, tout le monde a peur d’un hiver rigoureux. Vadym Filachkin, gouverneur de la région de Donetsk, estime que plus de 130 villes et villages de cette zone industrielle n’auront pas d’électricité cet hiver. Selon lui, seules trois grandes villes de la région disposeront du chauffage municipal : Kramatorsk, Sloviansk et Dobropillia, trois points importants pour la logistique de l’armée ukrainienne. “Nous préparons tous l’hiver”un habitant proche du front de l’Est assure à l’AFP. “Nous avons survécu à deux ans et nous survivrons au troisième, ne vous inquiétez pas.”
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