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à Vannes, des arbitrages douloureux en vue dans le budget 2025

Une crèche ou une passerelle ? Un bassin réfléchissant ou une patinoire ? L’heure des choix est venue à Vannes, dont le budget sera réduit de 3,3 millions d’euros pour contribuer au redressement des comptes de l’Etat en 2025. Conséquence : la Ville réduit ses investissements de 42 millions d’euros en 2024, à 35 millions en 2025 – un montant qui reste cependant très élevé. Les choix budgétaires ont donné lieu à de nombreux débats au conseil municipal ce lundi soir.

Le Rabbin a priori sanctifié, la crèche de Kercado sacrifiée

Il y a les projets protégés : le musée des Beaux- du château de l’Hermine, le groupe scolaire Kerniol, le gymnase du collège Saint-Exupéry, l’installation de la passerelle au port pour l’aménagement de la Rive Gauche. Du côté de Rabine, David Robo l’a dit un peu plus tôt ce lundi : « Je ne retire rien concernant Rabine. L’extension du stade à 15 500 spectateurs, nous avons toujours cette volonté, mais nous avons des partenaires, la Région, le Département et l’Agglomération, à qui l’Etat demande aussi des efforts financiers.

Et puis, il y a la liste des investissements annulés ou reportés : la patinoire, le synthétique Pérenno, l’aménagement du boulevard des Îles. Ou encore multi-accueil à Kercado, « où plus de 40 % des familles sont monoparentales, les besoins de garde d’enfants sont cruciaux, notamment pour favoriser l’accès à l’emploi », a contextualisé l’élue d’opposition Audrey Essola, du groupe « Ensemble, libérons-nous ». les énergies de Vannes ». Face au miroir d’eau ou à la passerelle du port (700 000 € financés par la Ville), “nous priorisons une nouvelle crèche à Kercado qui représente un besoin évident”, a-t-il ajouté, rappelant que la Ville a encore les budgets pour agir.

David Robo n’a pas accepté la leçon sociale : “Je me targue de bien connaître les gens en difficulté, je les rencontre quotidiennement à Korrigans, à Kercado, à Ménimur”.

« Là, c’est flou »

Satisfaisant l’équipe municipale pour sa décision de ne pas toucher à la fiscalité des Vannais, Guillaume Auffret, du groupe « Vannes pour tous », a toutefois regretté des oublis, « sur la préemption foncière, car sans contrôle accru du foncier, ce sera impossible de répondre aux besoins”, mais aussi sur les infrastructures sportives, “comme le Dojo de Kerbiquette, la salle Richemont ou encore la salle Bécel, qui nécessitent des rénovations urgentes”. Il a également demandé « plus de clarté sur les priorités d’ici la fin du mandat » en 2026.

«En fait, on ne sait pas exactement comment les investissements reportés ont été choisis. Est-ce leur coût ? Leurs avantages économiques ? Sans un plan d’investissement pluriannuel, il est impossible d’évaluer », a souligné Audrey Essola.

David Robo a rappelé que cette situation budgétaire est totalement inédite. « Ceux qui se présenteront en 2026 doivent dire la vérité. Nous aurons investi 200 millions d’euros sur 2020-2026, et pour le prochain mandat, le niveau des investissements serait de 110 à 115 millions d’euros. “C’est la fin de l’âge d’or des collectivités locales.”

 
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