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Raid israélien meurtrier à Beyrouth, un mort dans une attaque à la roquette contre Israël

L’armée israélienne a frappé lundi le centre de Beyrouth, tuant au moins cinq personnes, tandis qu’une attaque à la roquette du Hezbollah libanais a tué une femme en Israël, une guerre qui ne montre aucun signe de ralentissement.

Israël est également en guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza assiégée, où de nouveaux raids ont tué au moins huit personnes.

Israël affirme vouloir mettre hors de danger le Hezbollah et le Hamas, alliés de l’Iran, son ennemi juré. Il s’est engagé à détruire le Hamas après l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur son sol le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, et cherche à stopper les tirs de roquettes du Hezbollah libanais sur son territoire.

Dans la soirée, au moins cinq personnes sont mortes lors d’une frappe contre le quartier densément peuplé de Zokak el-Blatt, a indiqué le ministère de la Santé.

L’Agence nationale de l’information (ANI) a évoqué une attaque de “drones ennemis” contre ce secteur, situé à environ 400 mètres du Grand Sérail, siège du Premier ministre, et à proximité d’une zone où se trouvent des ambassades.

De l’autre côté de la frontière, en Israël, une femme a été tuée dans la chute d’une roquette à Shfaram (nord), selon les pompiers.

Dans la soirée, des sirènes d’alerte ont retenti à Tel-Aviv et dans le centre d’Israël. Cinq personnes ont été blessées à Ramat Gan, banlieue de Tel-Aviv, dont une femme grièvement, après l’interception d’un missile tiré depuis le Liban, selon l’armée et les secours.

Une centaine de projectiles ont été tirés lundi par le Hezbollah sur Israël, selon l’armée.

Écoles fermées

Dimanche, deux frappes israéliennes ont fait 10 morts dans le centre de Beyrouth. L’un d’eux a tué le porte-parole du Hezbollah, Mohammad Afif, et quatre autres membres de son équipe médiatique, a indiqué le mouvement dont la direction a été largement décimée par Israël ces derniers mois.

Après les grèves, le ministère de l’Éducation a ordonné la fermeture des écoles de Beyrouth lundi et mardi.

Outre les tirs de roquettes, le Hezbollah, encore affaibli, affirme repousser les troupes israéliennes qui mènent depuis le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud Liban.

Le 8 octobre 2023, le Hezbollah ouvre un front contre l’armée israélienne en soutien au Hamas. Après un an de violences transfrontalières et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a lancé le 23 septembre d’intenses bombardements sur les bastions du Hezbollah.

Israël dit vouloir maintenir ce mouvement à l’écart des régions frontalières du sud du Liban et assurer le retour chez eux de quelque 60 000 habitants du nord d’Israël déplacés par les tirs du Hezbollah depuis plus d’un an.

Depuis le 8 octobre 2023, plus de 3 500 personnes ont été tuées au Liban selon le ministère de la Santé, soit la majorité depuis le 23 septembre. Côté israélien, 46 civils et 78 militaires ont été tués.

Au Liban, des dizaines de milliers d’habitants ont également été déplacés.

« Très positif »

Concernant un projet de trêve américaine entre Israël et le Hezbollah, un responsable libanais a déclaré que les autorités de Beyrouth avaient une position « très positive » et étaient en train de finaliser leurs « remarques ».

Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété lundi que son armée « mènera des opérations » contre le Hezbollah même en cas d’accord de trêve, une option rejetée par avance par le Hezbollah.

Créé et financé par l’Iran, le Hezbollah est la seule faction au Liban à avoir conservé ses armes à la fin de la guerre civile libanaise (1975-1990). Il est accusé par ses détracteurs de constituer un « État dans l’État ».

« Une guerre contre les enfants »

Sur le front sud d’Israël, dans la bande de Gaza, les frappes israéliennes ont fait huit morts, dont quatre membres d’une même famille dans le camp de déplacés d’Al-Mawassi (sud), selon la Défense civile.

La situation à Gaza est « apocalyptique », a dénoncé le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell. C’est une « guerre contre les enfants ».

“L’UE a du sang sur les mains” à Gaza, a accusé l’ONG Oxfam.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d’Israël depuis la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a fait 1.206 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, dont des otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été kidnappées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée.

En représailles, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d’une offensive terrestre à Gaza, qui a fait au moins 43.922 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables. par l’ONU. La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d’habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à une catastrophe humanitaire.

Selon le ministère de l’Intérieur du Hamas, au moins 20 personnes ont été tuées lors d’une opération contre les pilleurs de l’aide humanitaire à Gaza.

Considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007, deux ans après le retrait d’Israël du territoire qu’il occupait depuis 38 ans.

 
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